Ni coupables ni victimes Fièr-e-s d'être putes
(-> www.lesputes.org)
"Communiqué de presse"
"Les Putes" est un groupe activiste non mixte, c’est à dire composé uniquement de putes, femmes et transpédégouines, dont le but est l’auto support et la lutte contre la putophobie. Nous nous réunissons :
tous les lundi à 19H à la Petite Vertu, rue des Vertus,
Paris 3è, Métro Arts et Métiers.
Nous nous sommes créés suite à la conférence européenne des sex-workers de Bruxelles qui a eu lieu du 15 au 17 octobre dernier, où nous avons pu confronter nos expériences avec d’autres putes de toute l’Europe. Nous en sommes revenuEs avec un sentiment de fierté, d’appartenance à une communauté Pute, et la conviction de la nécessité d’une démarche activiste afin de faire reconnaître notre métier et nos droits humains.
Cette conférence nous a permis de nous accorder avec nos collègues de toute l’Europe sur la rédaction d’un manifeste et d’une déclaration des droits des travailleuSEs du sexe (disponibles sur notre site
www.lesputes.org ).
La première action fondatrice de notre mouvement est donc d’exiger des différentes institutions et partis politiques de se positionner quant à ces textes de référence.
Si la classe politique ne souhaite pas nous défendre, elle doit alors savoir que nous la combattrons.
Notre but est d’empêcher les discours et pratiques putophobes contre nous dont ils sont les plus responsables.
Nous voulons la fin de cette putophobie qui nous maintient dans un statut de délinquantes ou de victimes. Deux stigmates qui semblent opposés mais qui s’assemblent si bien pour nous confisquer la parole au profit de ceux qui se prétendent nos protecteurs.
Contre la putophobie de Sarkozy ou de ceux qui veulent nous abolir, nous répondons par la Fierté.
C’est pourquoi la première tâche que nous nous fixons est l’organisation d’une Pute-Pride pour le samedi 18 mars 2006. Nous avons choisi cette date car une semaine après la journée mondiale des femmes, elle sera également le troisième anniversaire de la loi sur la sécurité intérieure dont nous exigeons l’abrogation.
D’ici là nous vous communiquerons les réponses reçues.
Nous vous donnons rendez-vous pour la Pute-Pride : le 18 mars 2006.