Actualité   Art-s   Bougeons!   Histoire   Post-porn   Prostitution   Queer   Sexualité(s)   Sources   Straightland   Textes    Vos réactions 
                      post-Ô-porno
Version  XML 
"Parce que le sexe est politique"

  

[]curieu-x-ses
depuis le 09/11/05 sur post-Ô-porno,
dont
[]actuellement.
Locations of visitors to this page 



Archives par mois
Octobre 2016 : 1 article
Février 2016 : 1 article
Juin 2015 : 1 article
Mai 2015 : 1 article
Avril 2015 : 2 articles
Février 2015 : 2 articles
Novembre 2014 : 3 articles
Octobre 2014 : 1 article
Juin 2014 : 1 article
Janvier 2014 : 1 article
Octobre 2013 : 2 articles
Juillet 2013 : 1 article

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


*Des bordels catalans?

--> Espagne

Des bordels catalans?


Maison close, Versaille 1921.

(source: www.lemonde.fr)

La Catalogne veut réglementer la prostitution
et interdire la rue aux "demoiselles d'Avignon"



Les "demoiselles d'Avignon" sont priées de rester chez elles. Le gouvernement catalan envisage d'interdire la rue aux prostituées, sous peine d'amendes pouvant atteindre 600 euros, et de cantonner leur activité dans des lieux clos, à l'abri des regards et, du moins c'est l'intention affichée, à l'abri des proxénètes.

Un avant-projet de loi du gouvernement régional catalan, dirigé par les socialistes, ébauche un quasi-statut de la profession, rendant au passage légale une activité jusqu'à présent maintenue dans un vide juridique.

Le texte définit avec minutie certains aspects de la réglementation qu'il se propose d'instituer. "Les services sexuels en échange d'une rétribution" — le mot prostitution est délibérément délaissé — ne pourront être prodigués que dans des locaux soumis à l'octroi d'une licence légale. Si ces locaux sont loués à un tiers par la (ou le) prostitué (e), le contrat de location devra être écrit et, afin de combattre le proxénétisme, le loyer devra être expressément fixé et non pas être calculé sur la base de commissions. Tous les contrats de cette catégorie seront répertoriés dans un registre prévu à cet effet par l'administration. Le loueur ne pourra être un repris de justice.

VISITE MÉDICALE OBLIGATOIRE

Les maisons de passe ne pourront pas afficher de publicités ni d'enseignes explicites sur leur activité. Elles ne devront pas être situées dans des immeubles d'habitation. Pour y entrer, le client présenter ses papiers d'identité. Pour la prostituée, la journée de travail ne pourra pas excéder huit heures, et la semaine de travail, six jours. Les cadences ne sont pas précisées, mais il est prévu que, le contrat passé entre la prestataire etle client étant un contrat "de service", le paiement ne sera pas soumis à une condition de résultat.

Les prostituées auront l'obligation de passer une visite médicale régulière, en contrepartie de quoi elles se verront délivrer une carte sanitaire, qui leur sera demandée par leur propriétaire. Aucun certificat n'est exigé du client. Le texte envisage d'infliger des amendes de 6 000 à 100 000 euros à la prostituée ou au client qui, se sachant atteint de maladie contagieuse ou sexuellement transmissible grave, aurait recours au sexe tarifé.

Cet avant-projet est la première initiative de cette nature en Espagne, mais il s'inscrit dans un contexte où les élus s'efforcent de contrôler l'usage des rues de leurs villes à des fins autres que les déplacements. Nourrie par l'afflux — récent outre-Pyrénées — d'immigrées clandestines, la prostitution est l'une des premières cibles des édiles.

Au même titre que la mendicité, les ventes à la sauvette, les dégradations et les paris de rue, la prostitution est d'ailleurs réprimée, quand elle est réputée troubler l'ordre public, par la réglementation urbaine de Barcelone, entrée en vigueur le 25 janvier. La municipalité, conduite par le socialiste Joan Clos, a commencé à infliger les premières amendes à des prostituées, sous une pluie de critiques.

Quant au président de la région catalane, Pasqual Maragall, il est sommé par des associations féministes d'empêcher l'adoption du projet de loi, qui consoliderait, selon elles, "l'une des formes les plus perverses et contemporaines d'esclavage au XXIe siècle".



Cécile Chambraud
Article paru dans l'édition du 07.02.06

(source: www.lemonde.fr)
Ecrit par post-Ô-porno, le Mardi 7 Février 2006, 19:32 dans la rubrique "Prostitution".
Repondre a cet article