Les UEEH dans une ambiance de révolte
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«On est dans une bulle, c'est une zone de libération, confie Yann, 30 ans, Marseillais. On est dans une époque fasciste, tout le monde doit être dans la même case, sans penser. Il n'y a plus de sens critique, il faut une véritable politique de la révolte.» Cette année, plus de 500 participants étaient présents à la douzième édition des Universités d'été euroméditerranéennes des homosexualités (UEEH) qui s'est déroulée du 17 au 24 juillet 2006 à Marseille. Parmi les participants et intervenants, beaucoup venaient de pays étrangers dont la Belgique, la Portugal, l'Espagne, l'Angleterre mais aussi le Cameroun. «Ma vie a changé, raconte Miguel, 23 ans, de Barcelone qui a témoigné sur son expérience trans. C'est la première fois que je venais aux UEEH. Il faut lutter et travailler ensemble pour créer un réseau international. Je me sentais seul à Barcelone.» Le colloque du 22 juillet portait sur les discriminations dans le milieu professionnel, qui concerne 21% des appels reçus par SOS Homophobie. Le temps fort a été la rencontre de ces associations LGBT et des organisations syndicales pour savoir quelle synergie pouvait se mettre en place entre ces deux acteurs. «Il faut trouver le moyen d'impliquer les syndicats sur la problématique de l'homophobie au travail, a expliqué Philippe Chauliaguet, du collectif homoboulot. En tant qu'associations, nous avons besoin des syndicats, comme eux ont besoin de notre expertise. On est absolument complémentaires, il faut s'en servir pour créer une dynamique. Il faut un affichage haut et fort de leur part pour montrer qu'ils prennent en charge le problème, mais pas uniquement dans les paroles.» Ce colloque a ainsi permis de réunir toutes les figures qui travaillent sur cette question, notamment Catherine Tripon (L'Autre Cercle), Jacques Lizé (SOS Homophobie), Vincent Avrons (Existrans) et Hussein Bourgi (Collectif contre l'homophobie, Ravad) et les différentes organisations syndicales parmi lesquelles Philippe Castel (FSU), Marie-Pierre Itturioz (CGT), Stéphanie Parquet-Gogos (Union syndicales Solidaires SUD), Emmanuel Pirat (CFDT), Marceau Steinbach, (FO), Martine Lacoste Guiraute (UNSA). On a pu aussi assister à d'autres moments forts, tels un échange d'expérience entre plusieurs générations de militants trans ainsi que le témoignage d'un proviseur de l'Education Nationale (lire Quotidien du 18 janvier 2006), plus connu sous le pseudo de Garfield, qui a rappelé «l'amalgame détonnant et pervers entre éducation et homosexualité. […] On m'a reproché d'être un proviseur sexué là où on attend de trouver un fonctionnaire neutre.»
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par
Charlotte Bourgeois
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Le site des UEEH
à 15:35