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*Les prostituées battent le pavé pour leurs droits

--> Manifestation samedi à Paris contre la loi sur le racolage.

Les prostituées battent le pavé pour leurs droits



Pute Pride 2006


-> Une info lue sur : www.liberation.fr.


Les biches sortent du bois... de Boulogne. Et les prostituées aussi. Elles défilaient samedi à Paris, de la place Pigalle jusqu'au centre Beaubourg. Une «Pute pride», la première du genre, pour dire leur fierté de pratiquer le plus vieux métier du monde. Avec des slogans comme «Plus de caresses, moins de CRS», ou «Vous couchez avec nous, vous votez contre nous». Et d'autres, plus politiques, comme «On est putes, on est fiers, Sarkozy, c'est la guerre». Car il s'agissait surtout pour les manifestantes d'exprimer leur indignation contre la loi de mars 2003 dite «loi de sécurité intérieure» de Nicolas Sarkozy, un texte qui établit le délit de racolage passif et le rend passible de deux mois de prison et de 3 750 euros d'amende. Les manifestantes défilaient aussi contre l'absence d'un statut reconnaissant leur métier de «travailleurs, travailleuses du sexe». Dans des tracts, des prostitués des deux sexes demandaient de «faire reconnaître (leur) métier et (leurs) droits humains» et de «mettre fin à la putophobie qui (les) maintient dans un statut de délinquantes ou de victimes». Act Up Paris s'était joint au défilé avec le slogan «Prostituées, Sarkozy vous préfère mortes». Au sein de cette manifestation qui a réuni près d'une centaine de professionnels, les arpenteuses latino-américaines des allées du bois de Boulogne étaient les plus nombreuses. Les bitumeuses de la rue Saint-Denis, vers laquelle le petit cortège s'est dirigé, ne battaient pas le pavé. «Elles hésitent à se montrer. C'est plus facile pour nous qui sommes entre deux sexes et plusieurs identités», confiait une des «trans» habituées à tapiner au bois. Maîtresse Nikita, dominatrice et prostituée depuis trente et un ans, Jean-François dans le civil, perruque noire, juchée sur des bottines à talons effilés, à l'initiative du mouvement «Putes et fières et l'être», souriait aux sifflets de ses consoeurs. En précisant juste que Jean-Luc Roméro, élu parisien homo UMP, soutient leur mouvement. Malika, grande transsexuelle aux yeux verts, jean et lunettes Prada sur les cheveux, souriait : «On est juste là pour aider à la reconnaissance des différences sexuelles.» Vénus, 24 ans et des jambes de danseuse étoile, lâchait qu'il n'était là qu'en soutien : «Je trouve incroyable les discriminations subies par les prostituées.» A ses côtés, une jeune femme tenait en laisse un homme au visage cagoulé avec autour du cou une pancarte «client 100 % satisfait». Pas loin, Catherine Deschamps, ethnologue, une des fondatrices de l'association Femmes publiques et proche des Verts, expliquai: «Le côté rabaissant de la prostitution, ce n'est pas la question. Nous agissons face aux associations féministes qui disent que la prostitution c'est de la violence. Non. Il faut juste que leurs conditions de travail s'améliorent», expliquait-elle en rajustant ses lunettes. Karima Seddiki, transsexuelle de 36 ans, prostituée dès l'âge de 18 ans, était venue de Limoges pour participer à ce défilé. «Mon banquier est un maquereau. Il accepte mon argent alors qu'il sait qu'il vient de la prostitution. L'Etat pareil, qui perçoit mes impôts. Tout argent venant de la prostitution fait de celui qui le touche un proxénète. Y compris mon boulanger», expliquait-t-elle, sac Vuitton à l'épaule.

Christophe FORCARI.
Ecrit par post-Ô-porno, le Dimanche 18 Mars 2007, 15:52 dans la rubrique "Prostitution".
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