L'ÉPOPÉE DU POPPERS
-> Une info lue sur:
www.urbanpulp.com
Jamais
petite bouteille n'aura eu autant
de succès auprès des
gay. Drogue interdite sous certaines
formes, tolérée lorsque
sa molécule est modifié,
vendue sous des formes détournées
(ah... les nettoyants pour cuir, tête
de magnétoscope et autre "room
odorizer"...), le poppers a non
seulement des consommateurs inconditionnels,
mais aussi une véritable histoire
!
Fiche
d'identité :
Nom : Poppers
Description : dérivés
du nitrite. Les nitrites d'amyle,
de butyle et de pentyle (les premiers
en circulation), sont interdits en
France. Se sniffe directement depuis
la bouteille. Pas de dépendance
observée, pas d'effet à
long terme prouvé.
Effets recherchés :
relaxation musculaire, sensualité
fortement accrue, sensation de chaleur,
désinhibiteur. Favorise grandement
les rapports anaux. Selon les personnes,
facilite ou au contraire affaiblit
l'érection. Effets immédiats
durant 30 secondes à 2 minutes.
Dommages : brûlures autour
du nez si contact avec le produit
(croûtes jaunâtres), maux
de tête. Vertiges, tachycardie,
glaucome en cas de consommation abusive.
Mort si associé à du
Viagra ou d'autres vasodilatateurs.
Apparus
dans les années 50, les nitrites
d'amyle avaient pour but de soigner
les angines de poitrines. Les patients
portaient sur eux des petites ampoules
en verre qu'ils brisaient. Le petit
"pop" que faisait alors
l'ampoule donna rapidement son nom
à ce produit, qui se vendait
très bien et faisait la fortune
de la compagnie qui avait déposé
la molécule.
Dans
les années 60, on découvrit
un moyen plus efficace de lutter contre
les angines de poitrines, et le marché
du Poppers s'effondra. La société
pharmaceutique qui fabriquait le Poppers
chercha alors d'autres débouchés
pour son produit et en trouva un en
or : la guerre du Vietnam. Avec son
effet grisant et la sensation de puissance
qu'il peut provoquer, la compagnie
parvint à convaincre l'US Army
de mettre du Poppers dans le paquetage
des soldats, pour qu'ils en prennent
avant les assauts. Pour l'occasion,
le produit abandonna sa forme d'ampoules
cassables et devint la petite fiole
brune si connu. A cet époque
les américains essayaient de
rendre la guerre plus supportable
pour leurs hommes en leurs fournissant
diverses drogues altérant le
comportement (des amphétamines
notamment).
Le
Poppers vint donc compléter
la panoplie. Les militaires trouvaient
que ce produit avait l'avantage de
pouvoir être utilisé
à la fois en combat pour augmenter
l'agressivité et au repos pour
planer. Quand la guerre s'acheva,
les marines revinrent avec leurs habitudes
et ils exigèrent du Poppers.
Sous la pression, la Food and Drug
Administration (l'organisme qui régule
les médicaments aux USA) autorisa
la vente libre du Poppers. Mais quelques
années après, devant
de terribles excès ayant causé
de terribles brûlures, des accidents
cardiaques, des glaucomes, le produit
redevint limité aux prescriptions
médicales.
Un
jeune étudiant en médecine
eu alors l'idée de modifier
légèrement la molécule
du produit, et le butyl nitrite était
né.Très
vite il devint un véritable
entrepreneur et eu l'idée de
positionner son Poppers comme produit
de consommation pour les gays. Un
secteur idéal pour un nouvel
aphrodisiaque. Le succès fût
immédiat.
Les
années 70 connurent l'apogée
du Poppers, les boîtes de nuit
en diffusaient toute la nuit dans
leurs systèmes d'aération
!
Au
début des années 80,
les activistes gay s'inquiétèrent
de la possible toxicité à
long terme du produit. Mais les demandes
d'études seront refusées
par la Food and Drugs Administration.
Officieusement, tant que le produit
est consommé exclusivement
par les gay, cela ne gêne personne
qu'il soit ou non toxique ! Les suspicions
de liens entre chute du système
immunitaire / Sida et Poppers poussent
de nombreux gay à s'en passer.
Jusqu'à
aujourd'hui. De nombreuses variantes
de la molécule d'origine sont
apparues, légales ou non, avec
des effets secondaires très
marqués pour certains (maux
de tête, nausées), alors
que la molécule d'origine n'en
comportait presque pas. Des doutes
persistants quant à l'effet
du Poppers sur le système immunitaire
subsistent, mais aucune étude
n'a jamais été conduite.
L'anecdote veut que le premier fabricant
de Poppers se soit enrichi avec une
autre molécule : l'AZT…