Contre la peine de mort
Solidarité avec les pédés iraniens
Communiqué de presse de TAPAGES (Transpédégouines de Strasbourg)
le 24 juillet 2007
Ils étaient plus d'une vingtaine d'Iraniens condamnés
à mort.
Parmi ceux-ci, six seraient homosexuels. Ce qui
suffit, of course, à les tuer.
Seize auraient été exécutés. Les autres attendent.
Tout cela, ce sont des échos qui nous parviennent. On
n'en sait pas beaucoup plus.
Ce que l'on sait, de manière sûre, c'est notre nausée
et notre colère devant le silence des diplomaties
européennes, devant l'indifférence générale.
Trop pédé, trop iranien : pas terrible pour
s'émouvoir.
En 2004, deux jeunes pédés iraniens étaient pendus.
Déjà le même silence, la même lâcheté.
La peine de mort est une infamie.
Notre opposition ne connaît aucune exception.
Nous devons sans relâche nous battre pour qu'elle ne
soit pas mise à exécution.
En l'occurrence : pour que les survivants ne soient
pas assassinés.
On voudrait bien que les transpédégouines ne soient
pas seulEs à se battre lorsque des transpédégouines
(entre autres) risquent de crever.
(Mais ce ne serait déjà pas si mal si touTEs les
transpédégouines se sentaient un peu concernéEs.
S'ils/elles lâchaient quelques instants Têtu Plage
pour montrer aux gouvernants leur détermination.
Faire entendre à Sarkozy et toute sa clique qu'ils
sont comptables de ces morts).
Nous sommes, à l'heure actuelle, démuniEs.
Il va falloir trouver comment réagir. Comment, çà et
là, inventer nos protestations publiques.
En espérant que cela ne soit pas définitivement trop
tard.
L'enjeu, crucial, est celui de la survie des
condamnés.
Mais il est aussi politique : pas une personne LGBT ne
doit être inquiétée dans le monde (et le monde c'est
aussi la Pologne européenne, la Russie poutinienne,
l'Afrique du Sud où l'on bute les militantes gouines,
etc. !) en raison de son orientation sexuelle ou de
son identité de genre. Quiconque est inquiété-e pour
ces motifs doit connaître la solidarité
inconditionnelle des autres transpédégouines. Cette
solidarité doit imposer le rapport de force nécessaire
pour que nos États daignent enfin réagir (et cela
inclut aussi le droit d'asile pour tout-e
transpédégouine menacé-e qui en fait la demande).
Tout cela ce ne sont encore, pour l'heure,
malheureusement, que des paroles et des souhaits.
Aujourd'hui, dans l'urgence :
Nous exigeons qu'aucun des condamnés à mort encore en
vie ne soit exécuté.
Nous exigeons des assurances quant à leur survie.
Nous exigeons que cesse ce détestable silence et que
les gouvernements européens prennent enfin leurs
responsabilités.