Des peines de 8 à 10 ans requises contre des CRS accusés de viols de prostituées
AFP/BENOÎT PEYRUCQ
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www.lemonde.fr (LEMONDE.FR avec AFP et Reuteurs, le 13.09.07)
L'avocat général a requis "au moins huit ans d'emprisonnement et pas plus de dix ans", jeudi à la cour d'assises de Paris, à l'encontre de trois CRS accusés de "viols aggravés" sur des prostituées à Paris, en 2002 et 2003. "Je tiens compte de leur repentance, de l'image désastreuse qu'ils ont donnée de la police et de la souillure, heureusement pas ineffaçable, qu'ils ont imposée sur l'institution policière", a dit Philippe Bilger dans un réquisitoire.
Romaric Leclercq (28 ans), Yohann Mahé (29 ans) et Cyril Dussart (31 ans) ont reconnu les faits à l'audience mardi et présenté leurs excuses à la seule victime présente, Irini, une Albanaise de 28 ans. Ils encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Onze faits de viols ont été retenus au total contre eux. Ils sont soupçonnés d'avoir exercé une forme de chantage en contrôlant l'identité des prostituées, des étrangères parfois en situation irrégulière : ils promettaient de ne pas les inquiéter en échange de relations sexuelles non rémunérées.
Concernant les complices présumés, l'avocat général a requis trois ans de prison avec sursis contre deux autres anciens membres de la CRS 7 de Deuil-la-Barre (Val-d'Oise), Gilles Gainaux et Stéphane Hirigoyen, qui "avaient l'habitude de festoyer" avec les trois principaux accusés et de participer à leurs expéditions nocturnes alcoolisées. A l'encontre de Denis Godet et de Christophe Fradelin, des complices, selon lui "différents", moins directement impliqués, l'avocat général a requis "autour de 18 mois avec sursis".
Le verdict est attendu vendredi, à l'issue des plaidoiries de la défense.
Nous noterons que ce qu'a retenu le chroniqueur judiciaire du Monde (un recopieur de dépêche, sans doute) et peut-être l'avocat général, Philippe Bilger, c'est seulement "l'image désastreuse qu'ils ont donnée de la police et de la souillure, heureusement pas ineffaçable, qu'ils ont imposée sur l'institution policière". Et les putes, elles ne sont pas souillées elles ?? Chère police, chère justice, cher État français, chers médias, "gràce" à vous le sort des prostituées n'est pas prêt de s'améliorer... Car, à lire ce papier, la victime dans l'histoire, c'est l'image de la police française; les putes, elles peuvent toujours attendre un peu de justice!
JRB