Actualité   Art-s   Bougeons!   Histoire   Post-porn   Prostitution   Queer   Sexualité(s)   Sources   Straightland   Textes    Vos réactions 
                      post-Ô-porno
Version  XML 
"Parce que le sexe est politique"

  

[]curieu-x-ses
depuis le 09/11/05 sur post-Ô-porno,
dont
[]actuellement.
Locations of visitors to this page 



Archives par mois
Octobre 2016 : 1 article
Février 2016 : 1 article
Juin 2015 : 1 article
Mai 2015 : 1 article
Avril 2015 : 2 articles
Février 2015 : 2 articles
Novembre 2014 : 3 articles
Octobre 2014 : 1 article
Juin 2014 : 1 article
Janvier 2014 : 1 article
Octobre 2013 : 2 articles
Juillet 2013 : 1 article

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


*Yabon la République ?

--> Quand la France renoue avec son passé colonialiste.

Yabon la République ?




La "révolte des banlieues" est l'occasion, pour nos dirigeant-e-s de faire avancer à plus grande vitesse leur politique néo-colonialiste. Le vote en février dernier d'une Loi contenant un amandement qui vise à faire apprendre à l'école les "bienfaits" de la colonisation française n'a alors guère ému que quelques historien-ne-s, sans doute que ces gens là cultivent trop le goût de la mémoire ( enfin pas tou-te-s, lire l'article consacré à Hélène Carrère d'Encausse plus bas). Car nos dirigeant-e-s actuels cultivent, eux, la nostalgie de l'Empire coloniale.

Mais n'ayant plus de territoires à coloniser (on a pas la force étatsunienne!), notre droite décomplexée se rabat sur les "banlieues" (tout du moins celles des pauvres), désignées comme nouvelles zones à "civiliser". À écouter les discours des uns et des autres, les banlieues en question ne sont pas habitées par des citoyen-ne-s français-e-s mais bien par une horde de sauvages. Ces "indigènes de la République" sont donc un nouveau défi pour les Pères blancs du gouvernement. Mais tout n'est pas perdu, la République a des solutions pour remédier à la sauvagerie, ainsi le Figaro nous explique que les "racailles" peuvent devenir de "bons sauvages", éduqués et policés, gràce à cette bonne vieille République ( -> voir article plus bas ).

Après avoir ressorti la Loi de 1955 (à lire, c'est édifiant!), toute adaptée pour la présente crise, pourquoi ne pas réhabiliter le Code de l'indigénat ?

Maintenant, les nouveaux "Lévi-Strauss" de la République nous expliquent, sans rire, que c'est la polygamie ( 30000 familles (?!?) -> voir articles plus bas ) qui est la cause des "émeutes" et des incendies, j'imagine que les pays où la polygamie est répandue doivent être des brasiers permanant!

De qui se moque-t-on? Quand va-t-on cesser de nous faire prendre des vessies pour des lanternes? Va-t-on laisser se développer un pouvoir totalitariste à la limite du fascisme?

Plutôt que d'avancer la thèse de l'étranger agressif ("France terre d'acceuil" !), les hommes et femmes politiques français feraient mieux de regarder en face le racisme rampant qui les dévore. Racisme d'État qui est certainement une des sources principales de la misère sociale et économique, première responsable de cette "révolte" des oubliés.

Néo-colonialisme. Vous avez dit néo-colonialisme ?

Jean-Raphaël BOURGE



___________________________

Publié sur LIBERATION.

La polygamie jetée en polémique


Vite rejoint par Philippe de Villiers, Gérard Larcher, ministre délégué à l'emploi, a fait de l'existence des co-épouses une des causes de la crise des banlieues.

par J.-P. T. (avec agences) LIBERATION.FR : mercredi 16 novembre 2005 - 19:30

La polygamie a-t-elle favorisé la zizanie? C'est l'un des thèmes lancés dans l'arène pour trouver des causes à la «crise urbaine» à l'heure où cette dernière se calme et où l'on commence à dresser bilans et analyses. Sur le même sujet Sarkozy fait un tabac dans un sondage La France brûle de moins en moins Le «Financial Times», quotidien économique britannique, rapporte des propos tenus sur ce sujet par le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher. Selon lui, la polygamie serait «l'une des causes» de la crise des banlieues. Evoquant «la désintégration de valeurs familiales qui ne correspondent pas à un modèle partagé», il a évoqué le cas «d'un certain nombre de familles africaines» dont les enfants vivent dans «un appartement suroccupé, qui ont une référence lointaine au père, et une mère qui, parfois, connaît des problèmes de respect et d'égalité». La réalité est certainement plus complexe (lire le Libéblog Vu(es) d'Aulnay). Poussant son raisonnement encore plus loin, Gérard Larcher juge que face à ce «comportement anti-social, il n'est pas étonnant que certains d'entre eux aient des difficultés à trouver du travail», rien à voir avec la couleur de la peau, le nom ou l'adresse. Un peu plus tard,, le ministre et son entourage ont voulu tempérer les propos sulfureux voire nauséabonds rapportés par le journal britannique, assurant qu'ils avaient été lâchés lors d'une discussion à bâtons rompus, que c'était là plus un «appel à une réflexion» qu'«un jugement de valeur», que l'important était le taux de chômage élevé des quartiers où vivent des familles polygames. Mais, lancé dans la mare, le mot «polygamie» a fait mouche. C'«est certainement une des causes» des troubles actuels, même s'il «n'y a pas que cela», a renchéri le député UMP Bernard Accoyer au micro de RTL. Pour lui, la polygamie, «c'est l'incapacité d'apporter une éducation telle qu'elle est nécessaire dans une société organisée, normée». Pour lui, c'est la gauche qui a apporté ce phénomène qu'il décrit comme une bombe à retardement. «Il y a eu, dans la période qui est allée de 81 jusqu'à 92, effectivement, un grand nombre de familles polygames qui sont venues en France» et donc «cela pose, maintenant, des problèmes qui sont, notamment, en partie la cause des désordres que nous avons eus». CQFD. Comme on pouvait s'y attendre, le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, s'est emparé de ce thème et n'y est pas allé par quatre chemins. Donnant le chiffre (à prendre avec des pincettes) de 80.000 familles polygames entrées en France depuis 1981 (l'arrivée de la gauche au pouvoir), il demande ce que «le gouvernement prenne une mesure ferme et définitive d'interdiction de la polygamie en France». La polygamie est reconnue dans une cinquantaine de pays (de l'Afghanistan au Togo en passant par l'Algérie, le Mali ou le Gabon), elle ne l'est pas en France (principes d'égalité et de liberté individuelle) mais, bien qu'interdite, elle est, de fait, tolérée pour ceux qui viennent de pays où elle est autorisée. Mais avec beaucoup de restrictions. «Lors de la première demande de renouvellement des cartes de résidents par des étrangers vivant en France en état de polygamie, seule la première épouse –c'est-à-dire celle qui est entrée en France par la voie du regroupement familial, ou, à défaut, la première personne qui a été admise au séjour en qualité de conjoint– se verra renouveler sa carte de résident», explique le site du ministère de l'Emploi, citant les textes de lois. Et de préciser: «une carte de séjour temporaire d'un an, portant la mention "salarié" ou "travailleur non salarié" sera délivrée au chef de famille et aux conjointes autres que la première, après notification de la décision de refus de renouvellement de la carte de résident.» Destinée aux couples polygames, le ministère avait sorti une plaquette «Pour sortir de la polygamie» –de fait, un certain nombre de facilités sont accordées à ceux qui veulent en sortir. Cette plaquette a dû être un succès: elle est épuisée. On songe à la rééditer.

_______________________________

Publié sur LIBERATION.

Invitée en tant qu'expert à la télé russe, l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse dérape. «Beaucoup de ces Africains sont polygames...»


par Lorraine MILLOT QUOTIDIEN : mardi 15 novembre 2005 Moscou de notre correspondante

Hélène Carrère d'Encausse, éminente historienne, spécialiste de l'Union soviétique et secrétaire perpétuelle de l'Académie française, a expliqué la crise des banlieues françaises à la chaîne de télévision russe NTV dans les termes suivants : «Ces gens, ils viennent directement de leurs villages africains. Or la ville de Paris et les autres villes d'Europe, ce ne sont pas des villages africains. Par exemple, tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues.»

Dans cette même interview, diffusée dimanche soir, l'académicienne ajoutait que «pendant des années le gouvernement n'osait même pas appeler ces gens des "hooligans" : ce mot n'était pas autorisé. Lorsque Nicolas Sarkozy les a appelés "voyous" et "racailles", ces jeunes gens, ces chéris, ont demandé qu'il s'excuse. En France, nous avons une abominable manie des excuses», poursuivait l'historienne. Dans une autre récente interview, à l'hebdomadaire Moskovskie Novosti, Hélène Carrère d'Encausse s'était lancée dans une comparaison des médias français et russes, repassés sous étroit contrôle politique depuis quelques années : «Oui, la télévision russe ne fait que suivre Poutine pas à pas. Mais la télévision française est tellement politiquement correcte que cela en est un cauchemar. Nous avons des lois qui auraient pu être imaginées par Staline. Vous allez en prison si vous dites qu'il y a cinq juifs ou dix Noirs à la télévision. Les gens ne peuvent pas exprimer leur opinion sur les groupes ethniques, sur la Seconde Guerre mondiale et sur beaucoup d'autres choses. On vous juge tout de suite pour infraction. [...] Le politiquement correct de notre télévision est presque comme la censure des médias en Russie.» Après avoir accompli un grand travail d'explication de l'URSS en France, la secrétaire de l'Académie française diffuse ainsi en Russie une vision de la France qui pourrait mériter quelques réactions...

____________________________

L'HUMANITÉ .

L’académicienne déraille


Hélène Carrère d’Encausse expliquait dimanche la crise des banlieues françaises à la chaîne de télévision russe NTV. Selon la correspondante à Moscou de Libération, elle a déclaré : « Ces gens, ils viennent directement de leurs villages africains [...]. Tout le monde s’étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l’école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C’est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. » Avant de s’indigner de ce que « Vous allez en prison si vous dites qu’il y a cinq juifs ou dix noirs à la télévision et de ce qu’on ne puisse pas exprimer son opinion « sur la Seconde Guerre mondiale ».

___________________________

Article paru dans l'édition du 16 novembre 2005 L'HUMANITÉ .

Tel quel Les amalgames de Nicolas Sarkozy


« Cette prorogation est nécessaire au regard des tensions que nous constatons encore » (...) « Au nom de l’efficacité dans la restauration de la paix publique, il est sage, il est raisonnable d’envisager la prorogation de l’état d’urgence pour une période de trois mois au plus à compter du lundi 21 novembre ». (...) « nous abordons cette épreuve avec fermeté mais aussi avec justice ». (...) « Ce combat est engagé sans circonvolution et sans complaisance. Le temps des hésitations est bel et bien terminé, celui des excuses et de l’impunité aussi ». (...) « Certaines bandes se rebiffent dès lors que la République reconquiert les territoires qui ont été trop longtemps délaissés » (...) « Le retour de l’autorité républicaine n’est pas indifférent à l’agitation de certaines cités, dont une minorité d’individus se pensaient être les seuls maîtres. ». (...) L’heure de vérité a sonné et l’enjeu est considérable. Si nous ne ramenons pas l’ordre de la République dans ces quartiers, ce sera l’ordre des bandes ou l’ordre des extrémistes. Et cela nous n’en voulons à aucun prix. » (...) « Nous avons besoin d’une nouvelle politique républicaine afin de rompre avec les mensonges que trop souvent nous nous fîmes à nous-mêmes et derrière lesquels les conservatismes et les blocages prospèrent à l’abri de la pensée unique. Elle doit nous conduire à rompre avec l’angélisme coupable qui a amené à ne pas employer les mots et les actes qui convenaient au regard de l’urgence. Elle doit nous contraindre à engager un débat de fond avec la société française ». (...) « En tendant une main fraternelle et audacieuse vers ces quartiers où se concentrent tous les problèmes, c’est en réalité une main que nous tendons à toute la France, qui est en quête d’une espérance collective ».

__________________________

FIGARO .

Le fauteur de troubles s'est assagi en devenant étudiant à Sciences po Récemment jugé pour des incendies de voitures en 2002, l'étudiant reconnaît avoir agi par «pure bêtise».


Louis Laroque (à Caen) [16 novembre 2005]

COSTUME CLAIR, barbe minutieusement taillée, Courrier international sous le bras, Samir, 21 ans, étudiant de troisième année dans un institut d'études politiques (IEP) de province, paraît aujourd'hui aux antipodes d'un incendiaire de voitures. Pourtant, durant le dernier week-end de novembre 2002, il a participé à l'incendie de neuf voitures à Hérouville-Saint-Clair, cité de 25 000 habitants dans la banlieue de Caen.

A l'automne 2002, la tension monte après l'interpellation d'une petite bande de dealers, dont un aurait été injustement mis en cause. Les incendies de voitures se succèdent. Le 30 novembre, Samir, élève tout juste majeur dans un lycée de Cherbourg, revient passer le week-end à Hérouville-Saint-Clair chez ses parents. Son père est éducateur ; sa mère, professeur. Ce soir-là, le jeune homme retrouve ses amis adolescents dans une cave : des canettes de bière circulent, qu'il s'agit de transformer en cocktails Molotov. «Comme les autres, j'ai vidé des bouteilles. J'ai aussi confectionné quelques mèches», reconnaît aujourd'hui Samir.

«Un mouton pris dans le feu» ( ils ont osé ce titre!)

Pourtant, au moment de lancer un des engins incendiaires contre des voitures, dont une appartenant à un policier municipal, le jeune homme a «un cas de conscience» et retient son geste. Interpellé avec ses complices, il passe deux mois en détention provisoire. Voici un mois, l'étudiant a été tardivement rattrapé par cette affaire en comparaissant devant le tribunal correctionnel de Caen. «J'ai été un mouton pris dans le feu de l'action, c'est de la pure bêtise», reconnaît-il face au tribunal. «Vous avez une tête de plus que vos complices», remarque le procureur. L'avocat, lui-même issu d'Hérouville-Saint-Clair, résume la situation : «Dans ces quartiers, soit vous restez enfermé chez vous, soit vous vous intégrez à un groupe. On n'est pas à l'abri de se retrouver là où il ne faut pas être.» Sanction du tribunal : un an de prison, dont dix mois avec sursis. Cette condamnation ne figurera pas au bulletin n° 2 du casier judiciaire. Samir peut conserver intacte son ambition de devenir diplomate.

Ecrit par post-Ô-porno, le Mardi 15 Novembre 2005, 23:22 dans la rubrique "Actualité".
Repondre a cet article