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*Disparition de Jean Le Bitoux, fondateur de Gai Pied

Disparition de Jean Le Bitoux, fondateur de Gai Pied




-> Une info lue sur: e-llico.com


Jean Le Bitoux, figure du militantisme et du journaliste homosexuel, fondateur du magazine Gai Pied en 1979, est mort dans la nuit du 21 avril à l'âge de 62 ans.
Né en 1948 à Bordeaux, Jean le Bitoux était et restera une figure marquante du militantisme homosexuel français moderne.

Fondateur du journal Gai pied en 1979, il n'avait jamais cessé de lutter pour la reconnaissance et les droits des homosexuels en France.

C'est à Nice, au sein du mouvement homosexuel local, qu'il fait ses premières armes de militant.

"Je n’imaginais pas une seconde que mon petit secret homosexuel puisse rencontrer une révolte sociale", raconte-t-il dans ses mémoires. Sa rencontre avec le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire sera déterminante.

Monté à Paris, il participera au mouvement des GLH (Groupe de Libération Homosexuelle) au milieu des années 70.


Forte personnalité, il sera candidat aux élections législatives de 1978, avant de créer en 1979 le journal Gai Pied avec un petit groupe issu de militantisme gay.

Jean Le Bitoux conçoit le titre avec trois objectifs en tête : "Inventer un nouveau discours, créer une discussion, même houleuse avec l’extrême gauche, essayer de séduire la gauche pour modifier les lois sociales."

Gai Pied marquera une génération d'homosexuels français.

Le journal connaît une première crise en 1981. "La crise Fougeray", (du nom du premier rédacteur en chef du titre aujourd'hui éditeur d'E-llico, ndlr) telle que la nomme Jean Le Bitoux lui-même, où deux points de vue divergent sur la presse gay entre un journal plus professionnel et le maintien d'une ligne plus radicalement militante.

Seconde crise en 1983 : mis en minorité pour des raisons économiques, il démissionne du journal qui continuera sans lui et disparaitra en 1992, après 541 numéros.

Jean Le Bitoux s'investit alors dans la lutte contre le sida, en participant à Aides dès 1985. Il sera aussi rédacteur en chef du Journal du sida au début des années 90.
Séropositif, la maladie l'avait diminué ces dernières années. Il avait été hospitalisé il y a quelques semaines.

A ces nombreux engagements, il faut aussi ajouter son investissement dans le développement de la Gay Pride parisienne et sa participation à une association qui se proposait de créer à Paris un Centre d'archives gaies, avec le soutien de la Mairie de Paris.

Très attaché à l'histoire et à ses oublis, il militait activement pour la reconnaissance de la déportation homosexuelle par les nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment accompagné Pierre Seel dans son combat et avait co-écrit avec lui "Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel", paru aux éditions Calmann-Lévy en 1994.

Il était président-fondateur du Mémorial de la Déportation Homosexuelle

Il est l'auteur de plusieurs autres ouvrages comme "Les Oubliés de la mémoire" (2002), "Citoyen de seconde zone" (2003) et "Entretiens sur la question gay" en 2005.



> Le MDH : "une grande perte pour la mémoire LGBT en France"

"Son décès à quelques jours de la Journée Nationale du Souvenir de la Déportation décuple notre tristesse et accroît le choc que nous ressentons", écrit Hussein Bourgi, le président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle.
"Après la mort de Pierre Seel, celle de Jean Le Bitoux constitue une grande perte pour la mémoire LGBT en France, ajoute-t-il. Sa disparition nous bouleverse et nous prive du père spirituel qu’il a été pour chacun des adhérents du MDH".

Ecrit par post-Ô-porno, le Mercredi 21 Avril 2010, 15:35 dans la rubrique "Actualité".
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