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*Réflexions sur le mouvement Queer

(Compte-rendu de discutions, pour avoir quelques pistes de réflexions)

-> ICM* contre le patriarcat (Individus de Construction Masculine) Bienvenue sur le wiki Icm Antipat. Cet espace collaboratif est dédié à l'organisation collective d'un week-end élargi de discussions antipatriarcales entre ICM, du 25 au 30 mars 2005, à l'Espace autogéré des Tanneries de Dijon. (publié sur le site : wiki.boum.org).

discussion sur le mouvement queer

définition, présentation

mouvement qui apparait dans les années 1980 aux Etats-unis dans des groupes lesbien et pd. cellezéceux-ci ne se reconnaissent alors pas dans les revendications d'intégration des mouvements gays mais affirment leur volonté de vivre sans se cacher dans l'univers social exclusivement hétéro tout en défendant une grille de lecture de genre de la société (visibilisation de l'oppression de femmes par les hommes, conditionnement des genres...) le mvt né d'une part d'écrits théoriques et d'une autre part d'actions de visibilisation à travers des performances ou ”affichage” dans les lieux publiques. il arrive parfois que des écrits influencent ou donnent lieu à des performances/comportements et que l'auteurE déclare avoir été mal comprisE, sans pour autant regretter l'erreur d'interprétation. le queer adopte une critique du sexe social (genre) et du sexe biologique : met le doigt sur le fait que l'univers médical classifie les sexes en deux : homme/femme, et opère sur toutE individuE de façon à ce qu'ille ressemble à l'un ou à l'autre. il y a donc même au niveau biologique une politique hétéronormée et une répression de la diversité (bébés au sexe, traits physiques différents opérés). la critique sur le genre montre notamment que la société hétéro va faire tendre les individus, selon qu'illes ressemblent le plus à l'un ou à l'autre des deux modèles, à y ressembler. limites

icm et déresponsabilisation

un certain texte diffusé dans la nébuleuse squat critique violemment le feminisme grenoblois où l'auteur se présente comme victime de la dureté et des préjugés des feministes. ces ressentis cohabitent dans ce texte avec l'idée que l'auteur se fait de lui-même comme quelqu'un exempt de l'influence patriarcale, d'éducation genrée et/ou machiste, de personne non construite comme masculine voire queer. une réponse à ça est qu'il y a une différence entre désir et réalité : qu'il est chouette de s'inscrire dans une démarche queer mais qu'il ne faut pas oublier d'où on part. quelle que soit la démarche sincère qu'on effectue, on subit un regard et des attitudes exterieures basées sur notre apparence sexuelle (un mec n'a pas le même vécu de la rue ni de la vie en collectivité qu'une femme). alors c'est emmerdant que ce soit un mec qui s'extrait d'une classe dominante pour dire qu'il ne colporte pas d'oppressions. d'autant plus que le discours utilisé fait appel aux arguments féministes : je n'ai pas eu d'éducation hétéronormée plus que ça, je n'ai pas été soumis au publisexisme et puis j'ai écouté la femme avec qui je relationnais. dire dans ce compte-rendu que de telles paroles sont emmerdantes signifie que ça génère une foule de gros ressentis et de problématiques douloureuses notamment de femmes à mecs et de mecs à mecs. les mecs pourraient avoir tendance à se donner une “allure” queer (un peu de paillettes deux traits d'eyeliner) pour fuir toute remise en cause de soi quant au patriarcat et ne plus se voir comme dominant ou appartenant à la classe dominante. on peut, sous couvert du queer, considérer que parmi les gens qui s'en revendiquent, il n'existe plus de rapport de classe ou d'influence du conditionnement du genre, voir l'individu comme libre par rapport à ça, détenteur de sa spécificité, en gros se dire que puisqu'on a balayé les différences et barrières de classes elles n'existent plus. mais après tout ce mécanisme apparait tout autant dans n'importe quel groupe dit anti-patriarcal. une certaine “mode” queer dans le milieu alternatif peut faire croire que ça y est on a touTEs dépassé notre condition, genre, comportements normés et oppressants et en obtenir un certain consensus tacite alors que ce n'est pas gagné. car un mec peut “travailler” son accoutrement de telle façon qu'il signifie qu'il n'est plus tout à fait un mec ce qui endort sa vigilance et la vigilance du groupe sur son comportement. tolère-t-on mieux un mec passant pour un pro de la déconstruction (allure queer s'il en est) qui prend de l'espace et du pouvoir qu'un mec à l'allure “normale” tout aussi dominant? et puis le fait de s'émanciper (en partie) de normes masculines peut créer une certaine force qui cré à son tour une sorte de hiérarchie sur ceux qui n'en sont pas (encore)là, donner de la valorisation à une personne, l'instaurer tacitement comme modèle où idéal et perdre un regard suffisemment critique quant à celui-ci. dans quelle mesures ce mécanisme est pris en compte par les mouvements critiquant la domination ? clivage entre in et out + réapparition de normes de valorisation c'est comme si des icm cherchaient à perdre des attribus d'hétéro et à développer une sensibilité entre icm sans pour autant chercher à tout prix devenir pd. aussi ces icm ou “des” icm ne parlent jamais de sexe positivemment en public comme s'ils n'assumaient pas leur préférence pour des femmes, comme si ce n'était pas trop la mode de coucher avec une femme quant on est un icm. est-ce que ça cré des bandes d'hétéro qui se mentent à eux-mêmes, ayant du mal à assumer leur hétéropréférence en public? ce qui cré une dépréciation des relations hétéro quand bien même elles seraient constructives (sans oublier les risques patriarcaux qu'elles comportent) sans compter qu'il est certainement peu constructif de se figer dans la culpabilité de pas être pd. est-ce qu'il y a un “canon” pour les icm; est-ce que ce canon est pd ou queer mais certainement pas hétéro? est-ce que ce “canon” est tellement radical (ouah la classe) qu'il a tout déconstruit et alors du coup on ne peut pas prétendre être à sa hauteur si on est icm et qu'on a que des attirances pour les femmes? ça ne veut pas dire que les icm du “milieu” ont à se plaindre de l'émergence d'idées queers c'est bien plus un malaise que les icm hétéro développent entre eux par manque de confiance ou quoi. d'ailleur c'est rare dans une certaine nébuleuse squat de voir des démonstrations d'affection entre icm etfemme (et effectivement encore moins entre icm et icm). [à ce moment là dans mon compte-rendu je m'aperçois que je suis en train de retranscrire une sorte de truc absoluement illisible et indigeste comme une béchamelle au chocolat. alors je me dis que je vais mettre de côté toutes les parenthèses, propositions entre virgules et précautions dans les propos. oï!] et puis si on sort notre nez de notre nombril on s'aperçoit que dans d'autres milieux ou dans d'autres squats il est facile de se montrer pace qu'il y a moins de focalisation ou de reflexions sur ces questions. mais il y a une assez grande difficulté à concilier une idée de liberté sexuelle et un travail sur le genre. apparait alors une attention collective sur le général et le particulier qui donne un sentiment de répression sexuelle. ce qui bouffe de l'espace pour des gens qui sont plus straight et qui ne veulent pas non plus se bousculer trop vite. quel regard est porté sur un mec hétéro qui pratique régulièrement plusieurs relations sexuelles? est-ce un obsédé? les hétéro et le mvt queer pour sortir de l'hétérosexualité c'est vachement dure parce qu'à un moment, si je prends conscience de mes rapports de domination est-ce que je vais les rejetter radicalement ou est-ce que je ne vais pas chercher à me “réformer” pour rester politiquement acceptable tout en gardant quelques privilèges dûs à ma classe? face à la violence sociale éxercée sur les homo/lesbiennes/femmes on comprend mieux le pourquoi d'une mise à l'écart volontaire des (mecs) hétéro. on reconnait volontier cette légitimité mais bon c'est dure. par exemple dans Bang Bang (le fanzine anarcho-pd) on peut voir de la virulence envers les hétéro. il ne faut pas comprendre ça comme venant de pd hétérophobes mais comme un rejet de la comédie hétérosexuelle ( on papote, je te drague, on rentre chez toi, bisou-câlin-main dans la culotte-tagada-clope-dodo) et des rôles genrés (même à l'intérieur de relations gays). du coup le queer tend à se protéger d'infiltrations hétéro qui ne renonceraient pas explicitement à l'hétéronormalité. le queer, c'est supercool! comme on le disait plus haut, ce qui est cool dans le queer c'est qu'il y a une volonté de faire chier les citoyens intégrationnistes et les agents serviles du spectacle qui voudraient que ces gens dits déviants se pointent une fois l'an à la TV dans une belle love parade qui serait sensée représenter une homocommunauté. et s'illes emmerdent à ce point c'est parce que n'étant pas visibiliséEs dans les médias, illes peuvent encore se permettre une critique notamment antibourgeoise, remettant en cause l'ordre établi des moeurs et autres normes. il y a aussi cette histoire de doute volontaire sur ce qu'est une personne queer : de quel sexe biologique est-ille? ben on sait pas et on s'en fout parce que finalement on a pas besoin de cette grille de lecture binaire homme/femme féminin/masculin homo/hétéro quant on cherche à s'émanciper du modèle pour trouver des pratiques/physiques/goûts qui permettent de s'éclater dans des trucs qui nous correspondent plus. ce mélange, qui ne correspond plus à ce moment à une conception dualiste des orientations ni des sexes, permet aussi un regard sur soi : des dragkings peuvent mettre en valeur des comportements d'icm en les adoptant (les comportements, pas les icm!). le queer explore en même temps la sexualité et le genre, la recherche scientifique sur le corps et l'extrapolation du genre imposé d'habitude à un sexe . et pour une ouverture vers une bonne lecture queer je ne saurais que trop conseiller le manifeste contra-sexuel de Béatriz Preciado.

PicaroS 29 Mar 2005

A un moment on c'est séparé en deux groupe et moi je devait m'occuper du compte rendu du deuxième groupe. Comme j'est pas le temps de faire quelque chose de claire avec la tone de propos receuillits je vous donne juste un avent gout de ce qu'on a dit. Je completterais peut être plus tard, peut être pas

On a parlé : des clash théoriques et complémentarités entre Feminisme materialiste et Queer du besoin de se créer des alternatives aux models imageries qu'on a intégré d'environements plus ou moins propices à se dégenrer, prendre conscience de ce que c'est la masculinité... de vivre les chose et pas juste d'être dans de la reflexion de voire ce qui se passe comme mécanismes dans nos rencontres à nous là aux tanneries pendant ces jours de rechercher de outil pour faire évoluer nos relations entre ICMs de la (in)possibilité pour une minorité de s'imposer dans un lieu controlé par une majorité, des risques de "répression"

aprés ça fesait plus de deux heures qu'on discutait alors j'ai deserté la discution qui a continué encore un bon moment et qui a d'ailleur permit de réveller des tensions au sein de notre groupe, ce qui a généré plein de trucs + ou - chouettes et passionants par la suite mais c'est une autre histoire que peut être on prendrat la peine de raconter un jour, ça vaut le cou! enfin non du cou!
Ecrit par post-Ô-porno, le Jeudi 17 Novembre 2005, 19:16 dans la rubrique "Queer".
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