Actualité   Art-s   Bougeons!   Histoire   Post-porn   Prostitution   Queer   Sexualité(s)   Sources   Straightland   Textes    Vos réactions 
                      post-Ô-porno
Version  XML 
"Parce que le sexe est politique"

  

[]curieu-x-ses
depuis le 09/11/05 sur post-Ô-porno,
dont
[]actuellement.
Locations of visitors to this page 



Archives par mois
Octobre 2016 : 1 article
Février 2016 : 1 article
Juin 2015 : 1 article
Mai 2015 : 1 article
Avril 2015 : 2 articles
Février 2015 : 2 articles
Novembre 2014 : 3 articles
Octobre 2014 : 1 article
Juin 2014 : 1 article
Janvier 2014 : 1 article
Octobre 2013 : 2 articles
Juillet 2013 : 1 article

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


*Des femmes responsables d'abus sexuels

--> Violences pédophilies
Des femmes responsables d'abus sexuels



Au procès d'Outreau, en 2004, Myriam Delay Badaoui a avoué le viol de ses quatre garçons.
AFP PHOTO PHILIPPE HUGUEN



-> Un article lu sur: lexpress.fr


La violence féminine est une réalité qui bouscule l'image sociale de la féminité.

Procès d'Outreau ou d'Angers, affaires Fourniret ou Dutroux... Dans ces faits divers sordides, les femmes étaient aux premières loges du crime, accusées d'attouchements ou de viols sur des enfants - parfois les leurs - ou de complicité de pédophilie. De terribles exceptions? Pas complètement. Si, du côté de la brigade de protection des mineurs, on parle de cas "très rares", Jean-Raphaël Bourge, chercheur à Paris VIII et auteur du mémoire La Violence pédophile au féminin, estime lui que les femmes représenteraient entre 2 et 10% des pédophiles. L'association anglaise ChildLine, qui a mis en place une ligne d'écoute pour les enfants victimes de violences, estime même à 15% les appels pour abus sexuels les mettant directement en cause. 

"Les femmes représenteraient entre 2 et 10% des pédophiles."


Femmes "agresseuses": le terme n'existe pas dans la langue française et il a bien du mal à faire son chemin dans les esprits. Le "sexe faible", dépourvu de phallus, a-t-il vraiment la capacité physique d'agresser sexuellement? Oui. Le viol tel que le définit le droit ("tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit, commis [...] par violence, contrainte, menace ou surprise") n'est certes pas la forme de violence la plus répandue chez les femmes, même si elle existe (pénétration digitale, introduction d'objet). Mais il n'en va pas de même pour les attouchements, qui constituent le gros des agressions féminines et n'en sont pas moins destructeurs. "Si l'on affirme l'égalité entre hommes et femmes, il faut admettre que celle-ci existe aussi dans l'horreur", souligne Jacques Waynberg, directeur de l'Institut de sexologie. 

Pas facile. Car cette atteinte à l'idée de la "nature féminine" heurte la société, qui ne conçoit pas les femmes autrement que douces, bonnes, aimantes. A tel point que ces abus sont, parfois, purement et simplement niés, en particulier lorsque la victime est un adolescent ou un préadolescent. Ainsi, en 2007, au Canada, une professeure de 31 ans a été condamnée pour avoir abusé d'un garçon de 12 ans. Ce qui n'a pas empêché un journaliste de Montréal d'ironiser, estimant que "tous les garçons rêvent d'être initiés par une femme d'expérience. [...] Une femme qui sort avec un ado, ce n'est pas comme un homme [dans la même situation]". Un discours qui ferait scandale si l'accusé était du genre masculin... "La société a du mal à considérer les hommes comme victimes. Cela va contre l'idée de virilité, surtout si l'agresseur est une femme", déplore Jean-Raphaël Bourge. Les garçons abusés se confient d'ailleurs moins que les filles et feraient huit fois plus de tentatives de suicides qu'elles, selon une étude canadienne. 

8 % des incestes seraient commis par des femmes

Le tabou est encore plus grand pour l'inceste féminin. Qui oserait douter du bien-fondé des câlins maternels? Pourtant, on considère qu'environ 8% des incestes seraient commis par des femmes. Les victimes sont le plus souvent leurs propres enfants ou des jeunes sur qui elles ont de l'ascendant (petits-enfants, neveux, cousins). "Les femmes prennent souvent l'excuse des soins pour agir, explique Isabelle Aubry, de l'Association internationale des victimes de l'inceste (Aivi). C'est ce que l'on appelle le ''nursing pathologique''. Des gestes a priori normaux, qui expliquent que les victimes mettent parfois des années à réaliser qu'elles ont été abusées." 

Léa Bénet, publié le 03/08/2011
Ecrit par post-Ô-porno, le Samedi 6 Août 2011, 19:44 dans la rubrique "Straightland".
Repondre a cet article