Ces conseils sont tirés d'une plaquette de prévention suisse "Strichzone, Prostitué" (accessible ici), destiné aux prostitués (garçons). S'il s'adresse aux garçons pratiquant la prostitution, il est néanmoins un rappel très utile pour tou-te-s quant aux pratiques sexuelles qui minimisent les risques de transmissions d'IST (Infection Sexuellement Transmissible).

À la suite on trouvera des conseils plus spécifiques aux filles, puisés sur L, le site de prévention santé pour les lesbiennes, site un coincé mais faute de mieux en attendant...

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STRICHZONE TROTTOIR……..INFOS POUR PROSTITUÉ

VOICI POUR TON USAGE LA NOUVELLE ÉDITION DE TROTTOIR!

Cette édition de Trottoir est consacrée aux maladies sexuellement transmissibles. Nous savons que c’est là un sujet de conversation qu’il est difficile d’aborder puisque nous cherchons tous à l’éviter; il est cependant important de savoir que chacun court le risque d’attraper une maladie sexuellement transmissible et de la transmettre. Mieux vaut donc être informé de leurs dangers. Ceci est particulièrement vrai pour vous, les professionnels du sexe, qui devez être au courant, votre activité professionnelle vous exposant au risque d’infection de façon quotidienne. Vous réduisez considérablement les risques d’infection dans la mesure où vous connaissez des données, telles que les précautions générales qui s’imposent, et en apprenant à reconnaître les symptômes. C’est pour cela que nous vous invitons à prendre connaissance des infos que vous trouverez dans ce numéro.

LES MALADIES SEXUELLEMENT
TRANSMISSIBLES PAR M.A.D.
LA PROSTITUTION REPRÉSENTE CERTAINS RISQUES
POUR TA SANTÉ. CEPENDANT, TU PEUX RÉDUIRE LES
RISQUES D’ATTRAPER BON NOMBRE DE MALADIES
SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES EN T’INFORMANT
RÉGULIÈREMENT ET EN ADOPTANT LES MESURES DE
PROTECTION CONSEILLÉES, AINSI QU’EN APPRENANT À
RECONNAÎTRE LES SYMPTÔMES. AU COURS DE RAPPORTS
SEXUELS, N’IMPORTE QUI PEUT ÊTRE EXPOSÉ À
UNE MALADIE SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLE ET LA
TRANSMETTRE À D’AUTRES PARTENAIRES SEXUELS.
BIEN ENTENDU, CES CONSEILS SERONT PROBANTS
SEULEMENT DANS LA MESURE OÙ TU SAIS RESTER
FERME QUAND ON TE DEMANDE D’AVOIR DES RAPPORTS
NONPROTÉGÉS. ÊTRE AU COURANT DES DONNÉES,
CELA PEUT AVOIR UN EFFET RASSURANT, CAR TU AS
AINSI LES MOYENS D’ÉVALUER LES RISQUES.

Le moyen le plus sûr de se protéger du VIH est d’éviter les contacts sexuels pas safe. Dans le cas de rapports sexuels entre hommes, le VIH se transmet par contact – en particulier des muqueuses – avec du sang ou du sperme contaminés. Par contre, il ne peut pas y avoir transmission du VIH par la salive, ni par les fluides pré-éjaculatoires parce qu’ils ne contiennent pas suffisamment de virus. Les muqueuses se trouvent à l’intérieur de ta bouche, de ton pénis, et de ton anus. Les muqueuses de ton pénis et de ton anus sont les plus fragiles, car elles sont constituées de quantité de fins vaisseaux sanguins qui peuvent très rapidement être endommagés. Il est donc toujours risqué d’enculer ou de se faire enculer sans capote, même s’il n’y a pas éjaculation. La pénétration sans préservatif comporte toujours de gros risques car tout un tas de maladies sont transmises de cette façon: gonorrhée (la chaude-pisse), syphilis, hépatites et VIH. Prends soin d’utiliser du lubrifiant, comme du gel soluble à l’eau (surtout sans huile), de façon à ne pas endommager le préservatif que les corps gras peuvent rendre poreux. Ce qui veut dire: sans lubrifiant, tu peux oublier, et laisse tomber la Vaseline, la Nivéa, Crisco, la margarine et tous ces substituts. Souviens-toi: sucer sans capote aussi gonorrhée ou à la syphilis. On considère que sucer un partenaire sexuel représente peu de risques de transmission du VIH, pour autant qu’il n’y a pas éjaculation dans la bouche ni ingestion du sperme.

En tous cas, sucer l’autre est plutôt à éviter quand on a des aphtes ou des inflammations buccales (p.ex. gencives rouges et enflées). Puisque des risques d’infection persistent dans la fellation nonprotégée, nous vous conseillons fortement à tous, vous les professionnels du sexe, d’insister pour que le client que vous allez sucer mette une capote. Par contre, se faire sucer sans capote ne comporte que des risques infimes pour toi, la transmission n’étant que théoriquement concevable, comme dans le cas où il existe des lésions légères du pénis et que celui qui suce saigne en même temps de la bouche. Par conséquent, si tu préfères tailler une pipe sans capote, assuretoi d’abord que tu n’as pas de lésions de la bouche ou des gencives et fais attention de ne pas y aller au point de t’occasionner même de légères lésions dans la bouche, de même pour le pénis de ton partenaire sexuel. La priorité, c’est de ne laisser personne t’éjaculer dans la bouche. Si cela arrivait par accident, crache immédiatement et rince-toi la bouche à l’eau claire. Ne te brosse pas les dents tout de suite, tu pourrais causer des lésions des gencives.

En dehors du VIH, il existe nombre de maladies sexuellement transmissibles qui sont hélas parfois consignées aux oubliettes. Comme pour d’autres maladies, certaines d’entre elles sont plus infectieuses; l’important est de repérer une infection dès le début car le virus de la maladie peut ne pas se manifester pendant longtemps. Plus tôt on s’y prend pour administrer le traitement qui convient, moins grands sont les risques que cela devienne une maladie chronique, beaucoup plus difficile à guérir. C’est pour cette raison qu’il est important de prendre l’habitude d’observer ton corps pour y déceler le plus tôt possible les choses inhabituelles et les signes d’une infection. Les conséquences fâcheuses d’une hépatite A, B ou C sont souvent sous-estimées. L’hépatite B est une maladie du foie très grave, parfois même fatale. Le virus de l’hépatite B est encore plus facilement transmissible que celui du VIH et il est plus résistant. On peut parfois être porteur du virus de l’hépatite (maladie du foie) sans s’en apercevoir, ce qui veut également dire qu’on peut le passer à d’autres sans même savoir. Il est possible de se faire vacciner contre les hépatites A et B. La vaccination est la meilleure mesure de protection. C’est tout particulièrement important si tu as l’habitude de lécher le cul de ton partenaire sexuel et dans le cas où ils sont nombreux ainsi qu’en cas de contact avec le sperme, le sang, les sécrétions des muqueuses. L’hépatite C, même si elle ne se transmet pas aussi facilement que les hépatites A et B, reste un danger important car il n’existe encore aucun vaccin. En t’en tenant aux règles du safer sex tu réduis plus encore les risques d’infection. Les plus grands risques d’infection proviennent du contact avec du sang contaminé et de la transfusion de produits sanguins contaminés. A cet égard, les activités SM (sadomasochistes) peuvent comporter des risques, surtout si des blessures en résultent.

Il vaut mieux que tu arrêtes avant que quelqu’un soit blessé. Surtout dans lecas de blessures légères, elles ne doivent à aucun moment être exposées à du sang, du sperme ou à quelque autre sécrétion. En observant ces règles, tu assures efficacement ta protection et celle de tes partenaires sexuels. Nous espérons que la lecture de ces infos et la réflexion qu’elle engendrera auront pour effet de te donner plus d’assurance. Sans oublier les suggestions pour t’aider à te faire voir si tu as attrapé une infection. Si les symptômes suivants se font ressentir ou qu’ils sont visibles, contacte sans hésiter ton médecin: un écoulement de ton pénis ou de l’anus, des boutons rouges et des plaques blanchâtres à l’intérieur de la bouche, sur les parties génitales et autour de l’anus; des brûlures en urinant; de fortes démangeaisons; glandes lymphatiques enflées et douloureuses au toucher autour du pelvis; maladies de peau inhabituelles; yeux et peau jaunes. Nous comprenons qu’il n’est pas toujours facile de franchir le pas de voir un médecin, mais il faut signaler qu’il est maintenant courant de trouver dans la plupart des villes des médecins habitués à traiter de questions des rapports sexuels entre hommes et de prostitution masculine.

Il est possible que tu te sentes plus à l’aise pour discuter de ton problème de santé avec un travailleur du Projet MSW. Nous sommes en contact avec des médecins compétents que nous pouvons recommander. Contacte-nous sans hésiter pour aide et soutien.

ET LEURS RISQUES PAR DAVE ET PIERCE

Le risque existe de se retrouver infecté par le VIH, le virus de l’herpès ou des parasites lors d’un contact sexuel. Parfois, tu peux décider de renoncer à certaines activités sexuelles, d’autres fois pas ou pas de façon définitive. Certains jours, tu décides d’adopter de nouveaux jeux sexuels, mais tu peux te retrouver dans la situation où un client te demande certaines choses et dans laquelle tu ignores s’il y a des risques. Nous avons par conséquent fait la liste de pratiques sexuelles avec des informations qui s’y rapportent et des conseils pour éviter les risques. Ceci devrait t’aider à faire des choix dans ce que tu fais dans ta vie sexuelle, en privé et dans ton travail, de façon à réduire les risques que tu prends. La liste ci-dessous n’a pas la prétention d’être complète; elle fait cependant état des pratiques sexuelles les plus courantes.

LA RÈGLE SUIVANTE S’APPLIQUE À TOUTES LES ACTIVITÉS SEXUELLES: PAS DE SPERME OU DE SANG SUR LES MUQUEUSES (BOUCHE, INTESTINS, URÈTRE) OU SUR DES PLAIES. ESSAIE DE T’IMAGINER LES YEUX FERMÉS COMMENT L’INFECTION SE TRANSMET ET TU APPRENDRAS MIEUX À ÉVITER LES RISQUES DANS TON TRAVAIL.

PÉNÉTRER (enculer, amour grec, rapport anal) La pénétration représente un risque de transmission d’infections telles que le VIH, les hépatites, la syphilis, la gonorrhée (la chaude-pisse) et plus simplement de bactéries intestinales. Actif ou passif, sperme ou pas, le risque existe. C’est donc pas encore assez safe de se retirer avant de jouir: il n’y a que les capotes pour se protéger dans ce cas, et sans oublier de mettre beaucoup de gel lubrifiant soluble à l’eau seulement (pas de crème pour le corps, d’huile de massage ou de beurre).

SUCER (tailler une pipe, fellation) Il existe plusieurs façons de se protéger dans le cas de la fellation: tu peux bien sûr utiliser une capote pour une protection maximale – nous conseillons à tous les professionnels du sexe de le faire. Quand on suce sans préservatif, il peut y avoir transmission de l’hépatite, de la gonorrhée et de la syphilis. En comparaison, le risque de transmission du VIH est très faible pourvu qu’on se retire avant de jouir. Si par accident on venait à jouir dans ta bouche, n’avale surtout pas le sperme, crache immédiatement. Rince-toi la bouche à l’eau mais ne te brosse pas les dents.

SE BRANLER (se masturber) Se masturber mutuellement est parfaitement safe – éviter simplement le sperme dans les yeux et dans la bouche. Ne pas utiliser le sperme de l’autre comme lubrifiant, même pour se masturber.

BOUFFER LE CUL Bien qu’il n’y a pas de risque de transmission du VIH à sucer le cul de ton partenaire sexuel, tu pourrais attraper une hépatite et des tas de parasites intestinaux, surtout si tu as des lésions (même petites) dans la bouche. Ceux qui aiment bouffer du cul feraient bien d’aller se faire vacciner contre les hépatites A et B.

GODES ET BUTT PLUGS (godemiché) Si on partage à deux ou à plusieurs un godemiché, il doit être lavé à l’eau chaude et au savon (ou avec du produit vaisselle) avant de le faire tourner, ou on peut s’en servir avec des préservatifs que l’on change. Si on ne prend pas ces précautions, le risque est de transmettre facilement parasites intestinaux et virus de l’hépatite. Le virus du VIH se transmet également par godemiché contaminé.

FISTER Bien que le risque de transmettre virus et infections de cette façon est très peu élevé, il est recommandé de se servir de gants en latex. Etant donné qu’il est possible de causer des traumatismes à la paroi de l’intestin, mieux vaut toujours utiliser beaucoup de lubrifiant soluble à l’eau. Risqué aussi: se faire enculer après avoir été fisté (où on a utilisé quelque chose de gras comme du lubrifiant, ce qui a pour effet d’endommager le préservatif et donc de rendre nul son effet de barrière contre les infections). De plus, on peut généralement détecter des coupures et autres plaies mineures sur les muqueuses rectales après une séance de fisting.

JEUX UROS (pisse) Bien que peu risqué en ce qui concerne la transmission du VIH, peut être un facteur de transmission du virus de l’hépatite, entre autres. On recommande d’éviter l’urine sur les plaies fraîches et pas couvertes et de ne pas la boire. Tu peux boire la tienne en toute tranquillité. Pour ceux qui s’adonnent à ces jeux-là, il est préférable d’aller vous faire vacciner contre l’hépatite, c’est plus sûr.

POPPERS ET VIAGRA Voilà des substances d’un usage bientôt courant répandu chez les gais. Il est dangereux de mélanger ces deux produits parce que les deux réduisent la pression artérielle ; on multiplie donc les effets si on les utilise ensemble et cela peut être fatal (défaillance cardiaque). Le Viagra est prescrit dans les cas d’impuissance et on ne se le procure que sur ordonnance médicale. Avant d’en prendre, il faut lire attentivement la notice et se renseigner auprès d’un médecin ou d’un pharmacien. Le Viagra n’est pas une drogue récréative.

RÉSUMÉ DE TOUTES LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

LE VIH/SIDA Tu ne pourras pas toi-même déceler une infection advenue récemment. Le VIH est un virus qui finit par neutraliser les défenses immunitaires. La personne peut avoir des symptômes semblables à ceux d’un état grippal dans les 2 à 6 semaines qui suivent l’infection; ceux-ci disparaîtront avec le temps. Ce n’est qu’après des années (sans prise de traitements anti-VIH) que la maladie se manifestera vraiment. Le VIH se transmet par le sperme, les sécrétions vaginales et le sang. La transmission sexuelle peut se produire lors de l’éjaculation dans la bouche et de la pénétration vaginale et anale. Le virus n’est pas curable, mais dans bien des cas, on peut retarder les manifestations de la maladie par la prise de divers médicaments qui comptent également, hélas, nombre d’effets secondaires.

LA GALE La gale est causée par des parasites quasiment microscopiques qui peuvent se répandre sur tout le corps, à l’exception du visage. Ceux-ci provoquent de fortes démangeaisons principalement entre les doigts et les parties génitales. Ils se transmettent par contact physique. On s’en débarrasse par application de lotions traitantes. S’il y a eu infection, il faut être vigilant de bien laver les draps et tous les vêtements qui ont été portés, si possible à haute température.

LES MORPIONS Tu te rendras compte que tu en as attrapé si tu as des démangeaisons dans le poil pubien ou toute autre partie poilue, sous les aisselles et même dans les sourcils. En y regardant de très près, on peut voir les parasites et leurs oeufs, les lentes. On les attrape par contact physique avec les parties infestées de son partenaire sexuel. Une lotion traitante en vente en pharmacie permet de se débarrasser des morpions.

LES VERRUES GÉNITALES (crêtes de coq ou condylomes) Elles sont causées par un virus et on les remarque grâce à un changement d’apparence de la peau surtout autour des parties génitales. Des semaines et même des mois peuvent passer avant qu’une infection se déclare. La peau infectée se couvre alors progressivement de verrues qui peuvent aller jusqu’à provoquer des saigne-ments quand on urine si elles se sont développées dans l’urètre. Ces verrues se transmettent au toucher, particulièrement en suçant et léchant, et par pénétration vaginale et anale. On peut se débarrasser de ces verrues au laser quand elles sont déjà développées, ou par l’application d’une teinture médicamenteuse.

LA JAUNISSE (ou hépatite) Il existe différents types d’hépatite, qui sont causés par des virus différents. Les plus courants sont les types A, B et C. Les premiers symptômes sont reconnaissables par un manque d’appétit et un état grippal. Ces manifestations s’installent deux semaines environ après infection par le virus de type A, mais cela peut prendre jusqu’à plusieurs mois avec les types B et C. On se sent parfois la nausée et fiévreux, l’urine prend une couleur d’un brun plutôt sombre et le blanc des yeux et la peau tirent vers le jaune. Ces symptômes peuvent ne pas tous se manifester; assez souvent, il s’agit seulement de symptômes qu’on a peine à distinguer, si bien qu’on peut facilement passer l’infection à un/e partenaire sexuel/le sans le savoir. L’hépatite A est transmise par contact de la bouche avec des matières fécales (merde) même en quantité invisible, par ex. lécher l’anus de l’autre, aller dans des toilettes infectées et ne pas se laver les mains. Ce type d’hépatite se guérit d’elle- même sans qu’il soit besoin d’un traitement, et on peut se faire vacciner. L’hépatite B se transmet sexuellement (contact vaginal et anal, fellation, lécher et jeux de pisse) et par le sang. L’hépatite B peut devenir chronique jusqu’à mener à la cirrhose, ou cancer du foie. Un traitement prophylactique par injection est possible. L’hépatite C s’attrape par contact avec du sang contaminé et sexuellement, plutôt par rapport anal. L’hépatite C n’est pas curable et dans 50 à 80% des cas, elle devient chronique, un tiers allant jusqu’à un endommagement du foie. Une surinfection par hépatite A peut causer une défaillance du foie. Aucun vaccin n’est disponible.

LA SYPHILIS L’infection peut-être observée lors de l’apparition de taches rouges sur le pénis (ou d’autres parties infectées). Au bout de trois semaines, des plaies purulentes et indolores sortent. C’est ce qu’on appelle le premier stade, et les symptômes disparaîtront. Quelques semaines plus tard, des plaques apparaissent sur tout le corps (le deuxième stade). Des années s’écoulent et la maladie peut mener à la paralysie et à la débilité mentale (le troisième stade). La syphilis se transmet par contact des muqueuses, par ex. fellation, sucer la zone anale et vaginale et pénétration. Si elle est traitée à temps avec des antibiotiques, la syphilis est curable. Si elle est ignorée, elle reste transmissible même en l’absence de symptômes. Le dernier stade de l’infection est incurable.

LE CHANCRE MOU (ulcus molle) Quelques jours seulement après que l’infection se soit produite, de petites cloques se forment sur le gland du pénis ou le prépuce, jusque là indolores, puis elles se transforment en petites verrues douloureuses, ce qui est suivi quelques jours plus tard de l’apparition de ganglions très sensibles sur l’aine. Le chancre s’attrape par contact des muqueuses, par exemple quand on suce, on lèche et on pénètre l’autre (vagin et anus). Les antibiotiques en viennent à bout.

LES CHLAMYDIA On les sent quand on a du mal à uriner et qu’on observe un écoulement purulent du pénis. On a l’impression d’avoir constamment envie de pisser, mais ça ne vient pas. Ces symptômes se manifestent environ 7 à 14 jours après l’infection. La maladie est transmise par contact des muqueuses génitales. Si elle n’est pas traitée aux antibiotiques, la maladie peut devenir chronique.

L’HERPÈS GÉNITAL Quelques jours après l’infection, de petites cloques apparaissent sur le pénis, puis elles crèvent pour laisser des plaies minuscules mais à vif. L’herpès s’attrape en suçant, en léchant, et quand on a des relations anales ou vaginales. Bien qu’il ne soit pas complètement curable, il existe des remèdes qui peuvent réduire la fréquence des éruptions d’herpès et, par conséquent, laisser aux plaies le temps de sécher.

LA GONORRHÉE (ou chaude-pisse) Quelques heures ou quelques jours après l’infection, on commence à sentir un picotement et des brûlures quand on pisse, ce qui est bientôt suivi d’un écoulement purulent de l’urètre. La chaude-pisse se transmet par contact des muqueuses quand on suce, on lèche et qu’il y a pénétration vaginale ou anale. On s’en débarrasse avec des antibiotiques.

TRICHOMONAS Les trichomonas sont des parasites qui s’attaquent aux parties génitales et qui passent souvent inaperçus. Ils se transmettent par contact des muqueuses quand il y a fellation, pénétration anale et vaginale, qu’on lèche les muqueuses de l’autre et qu’on joue à des jeux de pisse. Il existe un traitement médical.

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Lors de relations sexuelles avec des femmes

Le risque de transmission sexuelle d'IST entre femmes est faible. Toutefois, il n'est pas nul et augmente en période de règles. En effet, le sang est un liquide très contaminant si vous avez une IST et le vagin est plus propice à contracter des germes lors des règles.

Plus tôt les IST sont dépistées, mieux elles se soignent et moins leurs conséquences à long terme sont graves. Un suivi gynécologique régulier (frottis, test VIH, recherche de chlamydiæ dans les urines) permet la détection des infections asymptomatiques et une prise en charge rapide et adaptée. Il est aussi important de consulter si vous repérez un symptôme génital anormal (écoulement ou suintement, lésion ou ulcération, éruption, excroissance, douleur, fièvre). Savoir que votre partenaire et/ou vous même êtes contaminées vous permettra d'adopter un comportement préventif adapté. Le traitement de votre/vos partenaires peut également être nécessaire.

Même si certaines IST se soignent, pensez à vous protéger, ainsi que vos partenaires, qu'elles soient régulières ou occasionnelles, en utilisant les modes de prévention adaptés à chaque pratique sexuelle.

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Informations générales sur les pratiques contaminantes

1 Le multipartenariat augmente le risque de transmission d'IST. (>>>ceci est un conseil hautement moralisateur, qui n'a pas de sens si on prend les précautions necessaires, un contact avec le VIH suffit pour être contaminé!! post-Ô-porno.) 2 Pour le cunnilingus, surtout en période de règles, il est conseillé d'utiliser une digue dentaire (carré de latex).

3 Si vous utilisez des objets sexuels, nettoyez-les avec de l'eau tiède et du savon et désinfectez-les après les avoir utilisés. Si vous partagez vos objets sexuels avec votre/vos partenaires, veillez à utiliser des préservatifs masculins différents lors de chaque pénétration (vaginale ou anale) ou à ce que chacune des partenaires utilise un préservatif féminin (pénétration vaginale).

4 Evitez le passage de sécrétions entre les zones anale et vaginale: // lavez-vous et essuyez-vous d'avant en arrière // changez de préservatif masculin, de gant en latex ou utilisez des préservatifs féminins avant de passer d'une pénétration anale à une pénétration vaginale.

5 Sauf avis médical, évitez l'usage de la douche vaginale ou de l'irrigation vaginale à l'aide d'une poire gynécologique, car le milieu vaginal assure lui-même sa protection grâce à la flore vaginale. L'excès de propreté peut aussi créer des conditions favorables à l'apparition de certaines pathologies (mycoses).

6 Les piercings des organes génitaux et de la langue peuvent saigner pendant plusieurs jours. Il est donc fortement recommandé d'avoir des rapports sexuels protégés durant la période de cicatrisation.