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*Des prostituées de Rio lancent une griffe de mode

--> "Daspu"
Des prostituées de Rio lancent une griffe de mode

(source; AFP 16.12.2005 - 8:32)

Un groupe de prostituées de Rio vient de lancer la griffe Daspu, une manière de se procurer des revenus réguliers et d'afficher leur vision de la mode tout en luttant contre les stigmates de la profession.

Les prostituées de la Place Tiradentes, située en plein coeur de Rio, qui se consacrent au projet ont entre 30 et 65 ans.

"Les plus jeunes qui gagnent encore leur vie sur le trottoir pourront arrondir leurs fins de mois en défilant comme mannequins. Pour les plus vieilles, la confection et la vente des modèles seront leur seule source de revenus", a déclaré mercredi à l'AFP, Gabriela Leite, 53 ans, créatrice de la griffe Daspu. Le nom est à la fois un pied de nez à Daslu, la boutique la plus luxueuse du Brésil située sur 20.000 mètres carrés à Sao Paulo et un jeu de mots avec "das putas" (des putes).

Ex-prostituée, Gabriela, est responsable de l'Organisation non gouvernementale de prévention du sida et de défense des droits des prostituées Davida, qui s'occupe de 4.500 "travailleuses du sexe" dans l'Etat de Rio. Elle se bat pour que les filles aient les mêmes droits que les autres travailleurs du Brésil. Un projet de loi sur la question est à l'examen au Parlement.

"Les patrons de boîtes de nuit doivent payer les mêmes droits sociaux que n'importe quelle entreprise", souligne-t-elle.

La nouvelle griffe a soulevé la colère des propriétaires de Daslu. Leurs avocats ont exigé la semaine dernière un changement de nom estimant que Daspu "dénigre" l'image de leur boutique de luxe.

"Mieux vaut être putain qu'une malhonnête qui fait des magouilles", rétorque Gabriela. Le parquet de Sao Paulo a demandé jeudi dernier à la justice la mise en accusation de sept personnes, dont ...la propriétaire de Daslu, Eliana Tranchesi, pour association de malfaiteurs, falsification de documents, contrebande et fraudes fiscale et à l'importation. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à 21 ans de prison.

"Cette affaire va conduire les gens à revoir leurs valeurs morales et leurs préjugés", se réjouit Gabriela.

Elle qui a abandonné l'université pour le trottoir vers 21 ans afin de "faire sa révolution personnelle car elle était trop timide", estime que la prostitution est une profession comme une autre "mais que son mauvais côté est la discrimination".

La première collection Daspu, confectionnée par les prostituées, sera prête en mars 2006 et à l'image de toutes: il est prévu une ligne pour les femmes "rondelettes" par exemple et l'une des mannequins a 60 ans.

"C'est une initiative sérieuse. Nous voulons faire des bénéfices pour réinvestir dans nos actions de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles, dans notre journal tiré à 7.000 exemplaires et dans nos 30 associations dans le pays", affirme la responsable de Daspu.

Pour l'instant, seul un tee-shirt est en vente au prix de 25 reals (9 euros) mais les commandes ne cessent d'affluer par internet. Quelques "modèles pilotes" de petite robe rouge, mini-jupe orange et petits hauts décolletés sont prêts.

Jane Lucia da Silva Eloy, 31 ans et depuis 13 ans dans la profession est l'une des mannequins et considère l'initiative "merveilleuse".

"On nous regarde déjà avec plus de respect dans la rue", affirme-t-elle à l'AFP.

Jane est mère de trois enfants et veuve depuis trois ans. Arrivée de l'Etat du Minas Gerais à Rio à l'âge de 7 ans avec sa mère, elle a gagné sa vie comme domestique avant de connaître la Place Tiradentes où elle "se fait de 400 (140 euros) à 3.000 reais (1.000 euros), selon les mois".

"J'ai trouvé deux maris grâce à la profession. Le premier est mort d'un infarctus à 60 ans, le deuxième de la tuberculose à 42 ans. Maintenant je reste célibataire", dit-elle avec bonne humeur.
Ecrit par post-Ô-porno, le Jeudi 15 Décembre 2005, 14:16 dans la rubrique "Prostitution".
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