Homophobie UMPiste
Vanneste à Matignon : "une gifle"
aux homosexuels, estime Romero
-> Une info lue sur
nouvelobs.com
Le 22 mai 2007
Condamné pour "injure envers les homosexuels", le député UMP du Nord a été reçu par le Premier ministre. Jean-Luc Romero, président de "Aujourd'hui Autrement", associé à l'UMP, se dit "profondément choqué".
Le député UMP du Nord Christian Vanneste, condamné pour propos homophobes, a été reçu à Matignon, mardi 22 mai; lors d'un buffet organisé en l'honneur des parlementaires UMP. Sa présence n'est pas passée inaperçue: Jean-Luc Romero, président du parti "Aujourd'hui Autrement" (associé à l'UMP), juge qu'il s'agit d'"une gifle magistrale" aux homosexuels.
Dans un communiqué, Jean-Luc Romero se dit "profondément choqué". Christian Vanneste "doit être exclu de manière définitive de l'UMP", estime-t-il.
Clarification nécessaire
"Il est inutile de jouer l'air de l'ouverture, de la tolérance, de l'enseignement de l'histoire et du respect des différences si, dans le même temps, on valorise un homme pour qui l'égalité entre les hommes n'existe pas et pour qui l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité", accuse-t-il.
Jean-Luc Romero s'indigne d'"une gifle magistrale donnée aux homosexuels et aux humanistes de France". Il demande au président Nicolas Sarkozy et à François Fillon de "clarifier leur position" sur le cas de Christian Vanneste.
"Injure envers les homosexuels"
Le député a été condamné en appel, le 25 janvier, à 3.000 euros d'amende pour "injure envers les homosexuels". Il avait affirmé dans la presse que l'homosexualité était "inférieure à l'hétérosexualité" et que "si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité".
Nicolas Sarkozy, alors président de l'UMP, n'avait pas exclu Christian Vanneste. Il avait cependant promis qu'il ne serait "pas réinvesti aux législatives".
Christian Vanneste est pourtant candidat sous l'étiquette du Centre national des indépendants, associé à l'UMP. Il se définit comme un candidat de "la majorité présidentielle". Aucun candidat UMP ne se présentera contre lui.
L’UMP soutient Vanneste : pour Sarkozy, l’homophobie est éligible
-> Une info lue sur:
actupparis.org
Le 14 mai 2007
Alors que débute aujourd’hui le dépôt des candidatures aux législatives, nous constatons que le parti de Nicolas Sarkozy n’a toujours pas investi de candidat-e face au député sortant du Nord Christian Vanneste, pourtant condamné pour ses propos homophobes.
En janvier dernier, la cour d’appel de Douai le condamnait en effet à 3 000 euros d’amende pour injures publiques, à la suite de ses propos discriminatoires envers les homosexuelLEs prononcés en janvier 2005 et plusieurs fois réitérés depuis.
En réaction, l’un des porte-parole de l’UMP, Luc Chatel, déclarait alors que Christian Vanneste n’avait pas été réinvesti dans sa circonscription, estimant qu’il s’agissait là de « la plus grande sanction de sa famille politique ». Très rapidement, Nicolas Sarkozy « condamnait fermement » les propos du député et réitérait la position de son parti de ne pas le réinvestir aux législatives. Enfin, Valérie Pécresse, autre porte-parole de l’UMP, déclarait que les instances de l’UMP seraient saisies de la situation de Christian Vanneste.
Pourtant, la position de l’UMP dans la circonscription du député est toute autre, qui déclarait le 30 janvier « se mobiliser et soutenir la candidature de Christian Vanneste pour ces prochaines élections législatives des 10 et 17 juin 2007 » et « constater son travail important au niveau national et son courage ». Fort de ce soutien, Christian Vanneste est aujourd’hui candidat à sa succession dans la 10ème circonscription du Nord sous l’étiquette du CNI (Centre National et Indépendant), parti associé à l’UMP.
Nous constatons aujourd’hui qu’en dépit de sa condamnation pour injures homophobes, Christian Vanneste reste de fait soutenu par l’UMP, qui ne présente pas de candidat face à lui dans la 10e circonscription du Nord. Nous restons par ailleurs sans nouvelles de la saisine des instances de l’UMP concernant la situation du parlementaire.
« Avec nous ou contre nous » clame l’UMP à propos des députéEs UDF qui ne se rallieraient pas au programme du parti présidentiel, François Bayrou en tête. Si l’UMP n’investit pas de candidat-e face à Christian Vanneste comme elle le fait avec les députéEs UDF qui ne la rallient pas, c’est donc bien que le parti présidentiel est avec Christian Vanneste et qu’il cautionne les injures homophobes pour lesquelles il a été condamné.
Nous considérons que sanctionner réellement Christian Vanneste suite à la condamnation de ses propos homophobes consisterait au contraire, pour l’UMP, à présenter un-e candidat-e dans la même circonscription que lui.
A deux jours de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, l’UMP doit nous prouver sa détermination à combattre, y compris en son sein, tous les discours discriminants. Nous attendons donc le nom du ou de la candidat-e UMP de la 10e circonscription du Nord.
Dernière minute : nous apprenons également ce jour que l’UMP entend investir Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux et députée sortante, dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine (Puteaux- Neuilly-sur-Seine), celle de Nicolas Sarkozy. Celle-ci a pourtant été condamnée pour diffamation le 5 septembre 2006 par le tribunal correctionnel de Nanterre (jugement confirmé par la cour d’appel de Versailles le 26 avril 2007) pour avoir insinué qu’un militant socialiste homosexuel avait des « penchants pédophiles ».
Lire aussi sur post-Ô-porno:
*Homophobie: les 174 fascistes.
*Homophobie politique: Vanneste récidive.