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"Parce que le sexe est politique"

  

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*Le psychanalyste e(s)t le curé...

--> ... ou quand le Vatican aime (parfois) la "science".

Le psychanalyste e(s)t le curé.


"god-porn"


... ou quand le Vatican aime (parfois) la "science".




Dans la série chez nos "amis" straigts, faisons connaissance avec "Tony Anatrella" un personnage bicéphale, doublement détestable, car curé ET psychanalyste. Le vatican et ses sbires détestent les "sciences" car elles tuent leur fond de commerce. La psychanalyse est une "science" qui n'est pas à l'abri de dérives (les transpédégouines en savent quelque chose!), mais si elle est investie par l'église catholique, alors on peut craindre le pire résultat. Et le pire, justement le voilà:

Tony Anatrella



Pour faire connaissance avec ce clown des ténèbres cléricales allons voir ce que fait donc "La calotte sur le divan", portrait brossé par Paul Castella (12 octobre 2004 sur oulala.net).

Ensuite un peu d'actualité , l'actualité de ce cathobsédé du cul (il ne parle que de sexe ce curé, quel est donc son problème?). Pour cela un article de E-llico qui revient sur sa sympathique déclaration: "les homosexuels sont immatures, narcissiques et manipulateurs" (sic) concernant la non possibilité d'être pédé et prêtre (allez lire la réponse de TAGAGES : *NOUS, "IMMATURES", "INACHEVÉ(E)S" ET "NARCISSIQUES"...). D'ailleurs les transpédégouines (pas tous, mais trop encore) comprendront-ils-elles que TOUTES les religions nous conchient, nous condamnent, nous execrent, nous persécutent.... que "dieu" est un concept hétérosexuel !!!! Décidement, quand on voit la ferveur de certains TPG : on l'assurance que la sodo ça n'ouvre pas le cerveau. Alors doit-on encore répeter:

Transpédégouines "croyant-e-s", redescendez sur terre et cessez de servir vos persécuteurs!



Et pour finir de faire connaissance avec ce triste personnage en robe, lisez la préface du Pr Joyeux ( oui c'est son nom, et non je ne ferai pas de jeu de mots gay/joyeux ) que celui-ci a pondue pour son ami Tony Anatrella, le texte est tronqué , mais largement suffisant pour saisir la pensée du Prof Joyeux (Cancérologue de profession et intégriste catho à ses heures perdues).

Si vous n'êtes pas repus, allez lire la prose de Tony Anatrella : Le Règne de Narcisse – Les enjeux du déni de la différence sexuelle. Presses de la Renaissance, 250 p.

Ou encore aller sur le site de "laction francaise" ( extrème droite royaliste) , lire une éloge de Anatrella http://www.actionfrancaise.net/modele.php?url=presse/articles/regne_narcisse.php .

post-Ô-porno


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(source: Oulala.net)

La calotte sur le divan.

mardi 12 octobre 2004, par Paul Castella

Dans Le Monde du 2 octobre 2004, un certain Tony Anatrella, qui se présente comme « prêtre et psychanalyste », fait un plaidoyer contre une décision de justice qu’il estime « très contestable, puisque contraire à la raison et aux conventions internationales des droits de l’enfant, (...) d’accorder l’autorité parentale conjointe à deux femmes homosexuelles ». Cet ecclésiastique, abonné des débats télévisés et autres tribunes du spectacle, reprend une fois de plus l’antienne bien connue des églises chrétiennes d’une prétendue morale naturelle obligeant les humains à la monogamie hétérosexuelle, sur le principe d’un « sens universel du couple et de la famille ». En fait, derrière tout ce discours vaguement freudien se cache la pire espèce de prêtre jamais produite par la religion : l’Inquisiteur.

L’Eglise Catholique, qui a, durant plusieurs siècles, fait torturer de la plus affreuse façon et envoyé au bûcher des millions de gens pour inconduite sexuelle, irrespect de l’autorité, profession d’incroyance et autres déviations hors des normes imposées par les princes en soutane, a été l’une des plus redoutables associations de malfaiteurs de l’Histoire. Que son pontife ait un jour demandé publiquement pardon pour ces crimes ne dédouane pas plus l’organisation dont il perpétue l’existence que la repentance d’un parrain ne blanchirait la mafia de ses exactions. L’Eglise a brûlé des « hérétiques », des « sodomites », des « relapses », avec la complicité du pouvoir royal, et ce sang devrait pour le moins entraîner ses prélats à une certaine pudeur dans leurs attaques contre les minorités sexuelles. Mais leur Dieu, sans doute, a la mémoire courte.

La religion, ce n’est un mystère pour personne, est un opium bon marché à destination du peuple qui souffre sous la férule des riches et des puissants. Plus les pays sont pauvres, plus sont remplis les temples, les églises, les synagogues et les mosquées. Cette dépendance est terriblement efficace, plus que celle des herbes contre lesquelles le même Anatrella a écrit des diatribes enflammées. Les prêtres, à cet égard, sont des pourvoyeurs de drogues, liés aux pouvoirs qui ont intérêt à abrutir leurs populations.

La « morale naturelle », vaguement inspirée d’une observation des copulations animales, sert d’argument aux codes de conduite promulgués par de nombreuses autorités religieuses. Chez les héritiers de la psychanalyse vendus au pouvoir, elle devient « principe de réalité ». Dans ce cadre, la vie en famille n’est une question ni d’amour, ni de bonheur, encore moins de choix, mais un mécanisme de structuration mentale. C’est la juste voie d’une bonne méthode de dressage à l’échelle d’une société.

Le sexe, pour l’Eglise, est un « péché », sauf « quand il le faut », puisque la biologie l’impose. Dit autrement, la nécessité de la reproduction (« croissez et multipliez ») soumet le plaisir au « principe de réalité ». C’est aussi la loi de l’économie politique. Rien d’étonnant, car le but de cette opération est d’élever des humains domestiqués utilisables comme main d’oeuvre (« tu gagneras ton pain à la sueur de ton front »). Aux princes hypocrites (qui font repentance une fois l’an avec la bénédiction de l’Eglise), le luxe et la luxure. Aux fils et aux filles du peuple, le dur apprentissage de la soumission aux exigences de la réalité.

Ce qu’on appelle homosexualité fait scandale parce que, de toute évidence, il s’agit de conduites sexuelles qui ne peuvent prétendre se soumettre aux nécessités de la reproduction (la filiation biologique). Les mecs ou les nanas qui baisent entre eux ne font pas de gosses. Donc Dieu ne le veut pas (sauf comme épine dans le pied des princes, notamment d’Eglise). Car la quête du plaisir est interdite aux gens du peuple.

Qu’une femme se fasse féconder par un inconnu de passage ou par insémination artificielle, et elle donne naissance à un « enfant du péché » (voire du Diable), qu’on appelait « illégitime ». En général, les tribunaux religieux enlevaient l’enfant à sa mère, qui était emprisonnée, flétrie, bannie ou brûlée, selon le cas. Mais qu’une femme « indigne » veuille, en plus, partager son amour maternel avec une compagne, c’en est trop pour les apôtres du principe de réalité. Le doigt de l’Inquisiteur se fait alors dénonciateur et il va chercher dans l’armoire aux concepts de la psychanalyse de nouveaux oripeaux pour habiller les anciens ostracismes. Des moralistes simplets diraient qu’un tel environnement constitue une incitation au péché, mais le moderne ecclésiaste parle « d’adultes incapables de s’inscrire dans une logique transgénérationnelle ». Autrefois, les brandisseurs de goupillons faisaient appel aux porteurs de glaives pour trancher les têtes récalcitrantes. Aujourd’hui la calotte s’en remet au divan pour inciter le pouvoir à remettre de l’ordre dans « la porosité actuelle de l’enveloppe sociale, qui permet de moins en moins aux psychologies individuelles d’apprendre à se contenir ». C’est ainsi qu’en URSS la psychiatrie sociale (dont le Père Anatrella [*] aime à se dire expert) avait pris le relais de la police politique pour envoyer les dissidents derrière les barreaux.

Si l’on consulte la liste des ouvrages de cet idéologue de série B au service de la papauté, on s’aperçoit qu’il pourfend avec vigueur aussi bien Marx et Marcuse que le féminisme, l’avortement, la pilule, mai 68, les top-models et la liberté sexuelle. Mais sa constance dans l’imprécation morale n’est pas sans fondement : ce qu’il défend, c’est l’Autorité, symbolisée par le pouvoir du Père. Il est en cela d’accord avec le cardinal Alfonso Lopez Trujillo qui, dans son discours inaugural au Conseil Pontifical pour la Famille, dont Anatrella est consulteur, célébrait « la paternité de Dieu, modèle de paternité pour la famille ». Comme Maurice Hurni en Suisse, ces psychologues ensoutanés sont en fait les apôtres de la famille patriarcale, noyau de la société autoritaire, dont la capitalisme est la forme la plus récente. Ils déplorent l’éveil des consciences, l’affirmation de l’individu, « la dérive démocratique du sujet-roi », en somme tout ce qui fonde la recherche du bonheur et de la liberté. Ils s’accrochent à la religion du Père devenu Dieu, archétype d’un pouvoir devant quoi on plie le genou, contre « les religions de la mère qui réapparaissent aujourd’hui » (Tony Anatrella, Psychologie des religions de la mère, Christus, n°154, avril 1992). Ils n’aiment ni le bonheur, ni la tendresse, et rien ne les effraie plus qu’une société plurielle, multiverselle et matristique. En fait, ils n’aiment pas les femmes, ni les pédés, et, finalement, ils n’aiment pas les hommes non plus. Ils seraient sans importance, comme rebuts d’une Histoire révolue, s’ils n’inspiraient par leurs poisons idéologiques les propagateurs de la peste émotionnelle à remettre l’Inquisition au goût du jour. On sent l’odeur de leur venin dans les discours d’une certaine gauche pudibonde comme dans les imprécations des fondamentalistes religieux, chrétiens ou autres. Plus ils se sentent largués par le réel, et plus ils travestissent leur haine du plaisir sous les atours de la raison. Il s’agit bien de les débusquer, comme on le fait des nuisibles dans la maison. Aucun Savonarole ne doit plus pouvoir parler sans se faire huer.

Paul Castella (Reproduction possible)

[*] Le fondateur de la psychanalyse envisageait les analystes comme des thérapeutes « qui n’auraient pas besoin d’être médecins et pas le droit d’être prêtres » (Sigmund Freud, Correspondance avec le pasteur Pfister, lettre du 25 novembre 1928). C’est dire que la double casquette portée par Tony Anatrella pose une grave question déontologique. Est-il possible d’être à la fois prêtre et psychanalyste ? Ses patients sont-ils au courant de son sacerdoce ? Quand il parle de « père », s’agit-il de fonction parentale ou sacerdotale ? Son célibat professionnel l’autorise-t-il à prodiguer des avis sur la sexualité ? On voit combien les confusions sont innombrables et devraient inciter les lecteurs et les auditeurs de ce personnage à la plus grande méfiance.

(source: Oulala.net)



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(source: E-llico)

"Vatican : les homosexuels sont immatures, narcissiques et manipulateurs"

Les homosexuels sont immatures, narcissiques, voire manipulateurs, selon le prêtre et psychanalyste français Tony Anatrella qui commente dans le quotidien officiel du Vatican l’instruction désormais officielle barrant la prêtrise aux homosexuels.

Comme si l’instruction du Vatican ne suffisait pas, Tony Anatrella en rajoute une couche dans un commentaire de la décision interdisant l'ordination de prêtres homosexuels dans le quotidien officiel du Vatican, l'Osservatore Romano.

Pour Tony Anatrella qui est consultant aux conseils pontificaux pour la famille et pour la santé, "l'homosexualité apparaît comme un inachèvement et une immaturité foncière de la sexualité humaine", et par conséquent les homosexuels "ne sont pas dans l'état adéquat pour se marier, pour adopter des enfants et pour accéder au sacerdoce".

Les prêtres homosexuels, estime encore Anatrella, ont tendance à détourner leur fonction "à des fins narcissiques". Outre les "risques de passage à l'acte sexuel", le prêtre énumère les comportement développés, selon lui, par les prêtres homosexuels: "relations souvent fusionnelles", "repli sur un clan de personnes de même type" ou encore "exercice du gouvernement manipulatoire des idées et des personnes".

Les évêques et les personnes en charge de la formation des séminaristes sont en conséquence appelés à détecter les candidats à problèmes. Pour Anatrella, attention en particulier "aux candidats qui ont rencontré des difficultés d'identification à leur père", à ceux "qui demeurent dans des hésitations identitaires, qui ont tendance à s'isoler, qui ont du mal à s'interroger sur eux-mêmes, qui sont parfois dans le déni des questions sexuelles, qui ont une propension à s'idéaliser".

Les séminaristes qui ont une amitié sélective avec un autre étudiant, qui ont eu durant l'enfance ou l'adolescence des expériences homosexuelles "qu'ils ont tendance à minimiser", qui "visitent des sites pornographiques sur internet", qui "manifestent un sentiment de culpabilité" ou qui "se vivent comme des victimes", sont également à surveiller, estime Mgr Anatrella.

Il précise que l'instruction ne vise pas les homosexuels qui sont déjà ordonnés prêtres, et qui le demeurent. Il leur est cependant demandé de s'abstenir de vivre dans des communautés "regroupant le même type de personnalité", de ne pas revendiquer un ministère auprès des homosexuels, et de ne pas participer à des associations militant en faveur de l'homosexualité.

Mis en ligne le 30/11/05

(source: E-llico)

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(source: le site de Prof Joyeux)



L'homosexualité masculine, quel devenir?

PRÉFACE DU PROFESSEUR JOYEUX

L'homosexualité n'appartient plus à la médecine depuis 1974.Tout le monde en parle. Après le débat" franco-français" pour ou contre le mariage des homosexuels,ce livre propose, pour une reflexion de fond qui n'a pas encore eu lieu, de nombreux témoignages de personnes concernées par l'homosexualité entre 15 et 70 ans .

Trés respectueux des personnes, les auteurs éclairent la question homosexuelle masculine d'une façon vraiment nouvelle. Leur travail de terrain, centré sur la dernière décennie de ce siècle (1991-1999), adopte une méthode d'enquête personnalisée et dialogale : la plupart de leurs entretiens ont eu lieu à trois. Un homme et une femme hétérosexuels ont rencontré ensemble et séparément des hommes qui se disaient "homosexuels". Ils ont suivi leur evolution à travers un courrier régulier et des rencontres soutenues avec eux ou leurs mére, père, frère, soeur, ami(s) ou amie(s).

Dans cette démarche, tous ont choisi l'anonymat : les auteurs d'abord, une femme(XX), un homme(XY), s'effacent devant le message de ceux avec lesquels ils ont travaillé. Ensemble ils ont voulu comprendre une question délicate.

Hors de la psychologie clinique ou de la psychiatrie.



• L'homosexualité masculine s'explique et se comprend. Cette enquête ose le dire. Les personnes concernées se reconnaissent comme des"affamés, assoiffés d'affection". Trés sensibles, ils ont manqué, en plus énormément de pére dans leur petite enfance; en particulier entre 3 et 20 mois après la naissance. La responsabilité des personnes n'est pas en cause. Ni eux, ni leurs parents ne savaient ce que l'on sait aujourd'hui. Cette fragilité de la petite enfance,que confirme la littérature psychologique et sociologique,éclaire le genèse de "l'homosensibilité". De même que son évolution sexuelle. Pour Tony Anatrella"nous ne sommes pas dans l'ignorance quant aux structures psychiques de l'homosexualité".

• Les risques d'une forme nouvelle de stigmatisation. Prolongeant une réflexion approfondie sur l'homosexualité, ce travail de terrain propose d'aborder le"continuum affectif" selon lequel s'oriente une sensibilité masculine. Le phénomène de l'homosexualité masculine trouve ainsi ses caractères spécifiques : les auteurs ont choisi délibérement de consacrer leur enquête au phénomène masculin, lui seul. Ainsi,pour la première fois un ouvrage distingue homosexualités masculine et féminine, dont les expériences individuelles ne peuvent être confondues. Dans le cadre de la constuction d'une sensibilité et d'une sensualité masculine avec attiance vers le féminin, le rôle du père s'avère fondamental. XX et XY révèlent alors qu'à une paternité manquée, fragilisante, peut répondre, une "paternité de compensation". Il est possible d'aménager un" espace paternel" d'affection et de disponibilté. Ce livre éclairera les parents inquiets, les mères seules; il réveillera les pères endormis, insuffisamment présents et responsables. Il marque une rupture nette face à un discours actuel monolithique, selon lequel l'homosexualité serait un phénomène brut et sans nuance, inné, voire génétique. C'set une découverte. Car l'homosexualité peut évoluer vers la neutralité sexuelle (ni l'un ni l'autre) et même vers l'héterosexualité. Des témoignages authentiques appuient la démonstration des auteurs. Certains sont lumineux; les souffrances d'une évolution à pas lents. Comprendre l'Homosexualité masculine interdit les jugements rapides et blessants. Ce volume m'en a convaicu. Il devient alors nécessaire de relancer le débat social actuel sur des bases nouvelles de "stigmatisation." Dès que l'étiquette s'impose comme une identité figée, incapable d'évoluer. En Hollande, les homosexuels ne peuvent plus donner leur sang. Leur mariage butte sur un contresens individuel et social. Le Pacs ne résoudra pas la question homosexuelle. A l'échelle sociale, il construit un groupe que l'on pourra monter, accuser, dénigrer. Au niveau du couple, de même que le mariage n'évite pas les problèmes qui peuvent survenir dans l'hétérosexualité, le contrat homosexuel reste également vain. Il est essentiel de savoir pourquoi certaines personnes sont affamées de l'affection de personnes leur ressemblent. Belle démarche de l'intelligence, qui peuvent et veut contribuer à la prévention des carences affectives de la petite enfance et leurs conséquences.



• L'avenir de l'homosexualité,encore une énigme. L'avenir du phénomène homosexuel n'est pas aussi brillant ou facile que beaucoup le disent ou le croient.Tant que le grand public n'est pas informé sur les tenats et les aboutissants de la question homosexuelle, comment peut il adopter une position compréhensive qui ne soit ni refus catégorique, ni promotion idéologique? Mais surtout, en deçà des questions sociales, il est grand temps qu'homme et femme, père et mère, prennent conscienece de leur rôle respectif dans le cheminement des tendances affectives et sexuelles de leurs enfants. Voilà l'essentiel. Je l'ai appris dans ce second tome où des témoignages d'homosexualité "pleinement vivants" ne cachant rien, mettent en évidence la complexité d'un vécu difficile. Et l'on comprend mieux la sexualité de l'homme.

En discriminant l'homosexualité comme une abomination sans autre explication positive, beaucoup ont déclenché la réaction inverse. La honte s'est muée en fierté (Gay pride). Mais, si tolérance et patience pour chaque personne sont toujours nécessaires, faut-il institutionnaliser et donc promouvoir une tendance affective et sexuelle difficile à vivre? Le président du "collectif cancer sida", le "héropositif", luttant de toutes ses forces "dans ce combat pour la vie", parlait avant de nous quitter en décembre 1997 de "mon corps avec lequel je n'ai jamais été à l'aise" et de "tout ce qui me sépare de l'homme que j'aurais voulu être".

Le contrat ou pacte d'union ne fera que consacrer l'enfermement; il empêchera une possible évolution. De l'anormal, caché, honteux et maladif, on risque de passer à la fierté exhibitionnniste et au militantisme recruteur. Les grandes sensibilité et finesse de ceux qui sont attirés par l'hommosexualité, méritent mieux que ces excès. Le risque, en figeant cette situation, au-delà du contresens individuel, est donc bien d'aboutir à un contresens social. La sexualité humaine, une totalité plus complexe que les approches novatrices mais limitées du siècle dernier. De l'homophobie vers l' hétérophobie. Il est aujourd'hui certain que les tendances affectives et sexuelles, en particulier l'homosensibilité et l'homosexualité, sont capables d'évoluer surtout à l'adolescence. Si l'on connaît de façon scientifique la croissance corporelle, on ne comprend encore que partiellement la croissance affective qui probablement ne finit jamais. Et les spécialistes commencent à peine à saisir la génèse des attirances sexuelles des garçons.

En 1948, le statisticien Kinsey créait la notion de "continuum sexuel" : la sexualité humaine progresserait de l'hétéro vers l'homosexualité; le stade homosexuel étant placé au sommet d'une évolution continue et naturelle, présentée comme nécessaire. Il est apparu indispensable aux auteurs de revoir ce "continuum" à partir de leur expérience et d'en dégager l'idée d'un "continuum affectif". Ainsi la psychologie n'a-t-elle que trop usé de catégories aujourd'hui dépassées; il est grand temps de considérer l'être humain comme une totalité plus complexe que ne le laisseraient croire les approches limitées, novatrices au siècle dernier.

Aux Pays Bas, depuis le premier Janvier 1998, les homosexuels peuvent signer un "partenariat enregistré" peu différent un mariage. Les sondages affirment que 81 % des Néerlandais y seraient favorables. Mais que savent-ils de l'homsexualité? Sinon ceux qui sont proclamés : une improbable origine génétique transformée par les lobbies en quasi certitude. Ou encore l'affirmation gratuite selon laquelle l'homosexualité, à un moment donné de la vie aurait toujours un caractère définitif. En France, selon les sondages, l'opinion serait d'accord à plus de 50 %; mais les statistiques ne disent pas que l'opinion ne peut comprendre l'homosexualité masculine si elle ne lui est expliquée, en particulier dans ses sources.

Proposer l'égalité sexuelle, la parité dans la vie sociale et politique est certainement utile pour équilibrer bien des décisions trop masculines et même machistes..., mais mélanger égalité des sexes sous prétexte d'égalité universelle et d'universalismes, est un argumentaire pour nier.

Pour Tony Anatrella "un déficit de la pensée dont l'objet est surtout de mieux paralyser l'interlocuteur". Et il montre bien en inscrivant dans le code civil le concubinage, hétérto ou homosexuel, comme le souhaitent ardemment les lobbies, le législateur, (sans s'en rendre compte?) "oblige à penser que le couple composé de deux personnes de genres différents, un homm et une femme, est semblable à une relation homosexuelle. La négociation de l'altérité, c'est à dire du masculin et du féminin... Serait créée dans le code civil". Une authentique hétérophobie permicieuse d'autant plus qu'elle est le plus souvent inconsciente. Là se situe l'erreur principale : faire croire qu'un adolescent de 15 ans a une orientation affective et sexuelle définitive.

L'enfremer dans l'étiquette de l'homosexualité est une autre erreur psychologique et sociale grave : le jour où le jeune devenu adulte se rendra compte qu'il n'était pas, ce que certains voulaient qu'il soit, homosexuel, on en mesurera toutes les conséquences négatives pour la société. De nouvelles formes de voilences en attente.

Quand à l'état, il ne sait plus où il est, quand il fait dire que "le Pacs est l'expression de la neutralité de l'état face à l'individu dans ses choix personnels". Car l'état est dans l'obligation de privilégier ce qui permet sa propre vie : le mariage et la famille sont des fondements du lien social. Un état qui n'est plus garant de rien affaiblit les systèmes symboliques qui le soutiennent; il devient ainsi responsable de la perte des repères nécessaires à la construction de l'individu et de la société en équilibre. Il participe directement à la violence juvénile, aux troubles des banlieues... qui ne sont pas que le reflet de la crise économique. L'urgence aurait été d'attendre afin de ne pas consacrer une situation qui, dans les générations futures, sera incohérente. Un immense effort pédagogique d'information envers les parents et les jeunes est bien plus urgent. C'est le prix véritable pour tenter de mieux comprendre, et mettre à sa juste place la "question homosexuelle".

• Changements de stratégie pour la prévention du SIDA. Autre conséquence imprévue de l'officialisation qui aboutira, qu'on le veuille ou non, à un "fichier homo" : "les homosexuels seront désormais exclus des campagnes de don de sang et de sperme aux pays bas afin de minimiser les risques de transmission du virus du SIDA. La commission pour l'égalité de traitement (CGB) a rejeté la plainte déposée par cinq homosexuels qui jugeaient discriminatoire le refus de leur sang par les banques néerlandaises."

En France, les stratègies de prévéntion du SIDA adoptées jusqu'en 1998 étaient dites "stratégies d'indifférenciation" orientées vers tous, afin "de ne pas stigmatiser des groupes particuliers... En particulier les groupes le plus exposés sont les homosexuels et les usagers de drogues par voie injectables... C'est en train de changer; pour être efficace, il faut cibler le risque. (...) La démarche de santé publique fait du ciblage un de ses principes essentiels d'intervention. (...) Personne bisexuelles, usagers de drogues par voie veineuse (anciens et nouveaux), personnes originaires de pays ou le sida est endémique, personnes pratiquant la prostitution. (...) L'éventuelle évolution favorable de la situation sociale des homosexuels ne doit pas faire oublier que, dans cette population, les contaminations par le VIH n'ont pas cessé et que le danger est loin d'être écarté.

Pacs ou pas, une évolution se dessine. Ce livre ouvre des perspectives aussi inattendues que considérables car nul doute hommes et femmes de demain se poseront plus de questions que leurs prédécesseurs. Comme le dit le philosophe et médiologue Régis Debray : "Plus une réponse est inattendue, plus elle vous informe : si je vous dis une évidence, je ne vous apprend rien!"

Professeur Henri Joyeux, juin 2000

(source: le site de Prof Joyeux)

Ecrit par post-Ô-porno, le Mercredi 30 Novembre 2005, 18:45 dans la rubrique "Straightland".
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