*Pendant la guerre du Liban, la World Pride s'amuse...
Pendant la guerre du Liban, la World Pride s'amuse...
Pendant que le Liban est en proie à une opération militaire israélienne massive, que les populations civiles paient un lourd tribut d'une "guerre contre le terrorisme" (concept bushien), la World Pride se déroule sans grands changements (si ce n'est le repport de l'évènemment de quelques jours et l'annulation de la parade) et dans une relative indifférence. Pendant que des civils libanais, palestiniens et israéliens meurrent à quelques dizaines de kilomètres, les gays et lesbiennes se préoccupent de l'intolérance à leur égard, et dans un courage monstre, ils osent suivrent à la lettre les ordres de la police israélienne!
Sans aucun doute l'homophobie est un problème très sérieux, mais s'en préoccuper en faisant fi de l'urgence d'une situation dramatique qui se déroule dans son voisinage immédiat c'est inadmissible. Cette attitude tend à décrédibiliser la lutte contre l'homophobie. Aussi l'intervention des participants de la Queeruption (contre World Pride réunissant des transpédégouines radicaux) est salvatrice pour rappeler la réalité d'une région en guerre! N'en déplaise au magazine Têtu qui s'émeut de cette juste révolte...
p-Ô-p
-> Une info lu sur:
www.tetu.com
Jérusalem: Des trouble-fête s'invitent au rassemblement contre l'homophobie
Sous protection policière, quelque 400 personnes se sont rassemblées pacifiquement hier, jeudi 10 août, à 18h, au centre ville de Jérusalem, pour protester contre l'homophobie dont est victime la communauté LGBT de la ville et pour rappeler que la lutte continue pour les droits LGBT. «Les droits des homos font partie des droits humains», «Dieu m'a créé comme il le voulait», «Jérusalem est pour tous», «arrêtons la haine gratuite», pouvait-on pu lire sur les pancartes portées par les participants. Des touristes venus exprès pour la semaine de la World Pride, mais aussi de nombreuses associations LGBT du pays et des militants homos des partis politiques de la gauche israélienne étaient présents. Mike Hamel, le président de l'Aguda, a déclaré à tetu.com que son association a toujours soutenu les actions de Habaït Hapatuach (l'association organisatrice de la World Pride), mais a tenté d'expliquer son absence lors des autres événements de la semaine par «la volonté de ne pas empiéter sur les organisateurs» (lire Quotidien du 9 août). Les membres de Habaït Hapatuach ont tout fait pour le bon déroulement du rassemblement. Ils ont distribué à chaque participants un tract expliquant que ce rassemblement était légitime et qu'une autorisation de la police n'était pas nécessaire. Ils ont précisé aussi qu'il était important de prendre quelques mesures pour que ce rassemblement ne devienne pas une manifestation (qui requiert une autorisation de la police). Il ne fallait pas, par exemple, scander des slogans. Mais le groupe anarchiste de Queeruption (
www.queeruption.org), qui s'était placé en marge du rassemblement, n'a pas résisté à la tentation. Une heure après le début du rassemblement, ce groupe vêtu de noir a commencé à crier des slogans contre la guerre au Liban et contre Israël en érigeant notamment le drapeau libanais. La réaction de la police à cette manifestation illégale n'a pas tardé: les policiers l'ont évacuée de force. Deux manifestants auraient été arrêtés. Les organisateurs de Habaït Hapatuach et leur service de sécurité privé ont immédiatement marqué physiquement l'espace entre les affrontements et le rassemblement pacifique en demandant à leurs sympathisants de quitter les lieux. Plus tard, lors de la soirée de clôture de la World Pride, Habaït Hapatuach a regretté qu'un «certain groupe» ait gâché la fin du rassemblement. Ironiquement, le débordement n'est donc pas venu d'une contre manifestation d'ultraorthodoxes, qui n'a finalement pas eu lien, mais d'un groupe gay radical.
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par Eran Guterman
à 12:18