Porno: la polémique sur le bareback éclate aux David Awards
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La seconde édition des David Awards - les trophées de la vidéo X européenne - qui se déroulait à Berlin le week-end dernier, a suscité une polémique spectaculaire en couronnant Treasure Island Media, un studio bareback américain.
Organisée en même temps que le grand salon Venus Erotic Expo à Berlin, la remise des David Awards 2007 a été le théâtre d'une spectaculaire polémique publique, le week-end dernier.
Le prix du Meilleur studio US a été décerné à Treasure Island Media (TIM), un studio bareback américain en pleine expansion.
Treasure Island truste une part de plus en plus importante du marché de la vidéo porno gay outre-atlantique en produisant des films bareback. TIM, qui fonde sa légitimité sur le succès évident qu'il rencontre auprès du public, s'oppose à des confrères et concurrents plus soucieux d'éthique et de déontologie qui refusent les pratiques non protégées dans leurs réalisations.
De grands studios comme Titan, Hot House, Bel Ami ou des réalisateurs-stars comme Chi Chi LaRue résistent avec conviction à la vague de productions unsafe et parfois prosélyte qui grignote le marché international du X gay.
Ils affrontent courageusement le déclin du DVD sans céder à la "tendance" montante du bareback. D'où leur colère lors du palmarès des David Awards 2007. Chi Chi LaRue en personne, montée sur scène à Berlin pour y recevoir un prix, a dit sa fureur devant le prix accordé à Treasure Island, "glorifiant" le bareback selon ses termes. Elle a été aussitôt insultée par le représentant du studio en question qui lui a succédé sur les planches en la gratifiant d'un tonitruant "Fuck you!" pour tout argumentaire de réponse.
La confusion a régné tout au long de cette cérémonie. La question de savoir si les compétiteurs des studios safe étaient informés qu'ils concourraient avec le studio Treasure Island Media dans la catégorie du Meilleur studio US a pesé sur cette édition.
L'incident s'est propagé au-delà de cette catégorie lorsque les organisateurs des récompenses ont refusé l'accès à la scène à un représentant de Titan Media venu recevoir une distinction, craignant que celui-ci ne profite de cette tribune pour protester à son tour et ne fasse état de l'annulation d'une mention honorifique prévue pour le travail (constamment safe) de Bruce Cam après que ce célèbre réalisateur eut prévu de refuser cet honneur en signe de protestation, lui aussi.
Les mauvaises langues ont parlé de règlements de compte commerciaux et même de corruption, en arrière-plan de ces incidents. Dieu sait que la conccurence fait rage dans ce milieu, mais il faut surtout noter que c'est la première fois que le débat extrêmement vif sur la vidéo bareback rebondit aussi spectaculairement et prend directement à témoin une profession de plus en plus profondément déchirée sur la question.
Au demeurant, personne ne donne bien cher des David Awards qui risquent fort de ne pas se relever de ce scandale.