Sida : la police exige l'aide d'une association pour arrêter des sans-papiers
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Des agents de la police aux frontières ont demandé à une association lyonnaise d'aide aux personnes prostituées de communiquer les adresses de prostituées sans-papiers, ou de leur donner rendez-vous afin que la police puisse les arrêter, a indiqué vendredi cette association.
Lors d'un entretien fin septembre, "les policiers m'ont demandé les adresses de celles qui n'ont pas de papiers, puis ils m'ont demandé de les faire venir sous un faux prétexte, pour pouvoir les interpeller", s'est insurgée Florence Garcia, directrice de l'association lyonnaise Cabiria.
Les policiers auraient même "tenté de m'intimider, disant qu'ils allaient mettre les salariés de l'association en garde-à-vue, et que je risquais trois ans de prison pour aide au séjour irrégulier", a poursuivi Florence Garcia, selon qui les policiers ont indiqué utiliser les mêmes méthodes avec d'autres associations et agences d'interim.
Le directeur départemental de la police aux frontières, André Pichon, a confirmé à l'AFP avoir convoqué sa présidente pour demander sa collaboration dans le cadre d'une enquête sur un réseau d'immigration clandestine, sans reconnaître les pressions.
"L'agent lui a sûrement rappelé la loi, peut-être de façon un peu malhabile, mais nous ne sommes pas la police de Vichy, et nous n'avons pas besoin de tels stratagèmes", a-t-il ajouté.
L'association Cabiria, qui fait de la prévention contre le sida, héberge parfois des prostituées en grande difficulté, et recueille le courrier de certaines autres, qui viennent le chercher sur place.
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Le site de Cabiria