Une semaine prostitution sur Pink
-> Source:
e-llico.com
Une semaine prostitution sur Pink
PinkTV consacre son antenne à la prostitution durant la semaine du 22 au 28 avril avec 2 films, un documentaire et un débat.
- Dimanche 23 avril : 20h50 – "L’escorte" (Film – Canada – 1998 – 1h31) de Denis Langlois.
- Mardi 25 avril : 20h50 – "Prostitution" (Documentaire – France – 1976 – 1h40 ) de Jean-François Davy.
Au milieu des années 70, après son film scandale "Exhibition", Jean-François Davy transgresse un nouvel interdit et aborde de plein fouet un sujet jusque là tabou : la prostitution. D’une chambre d’hôtel à un congrès de prostituées, il part sur le terrain à la rencontre de filles de joie ordinaires. Eva, Nana, Michèle et les autres lui expliquent les raisons qui les ont poussées à faire ce métier. Elles parlent à cœur ouvert de leur vie précaire où elles n’ont aucun statut ni aucune liberté, d’une vie qu’elles ne conseilleraient à personne. Parmi ces filles marginales, une en particulier se dégage : Grisilédis Real. Cette prostituée, artiste à ses heures, a peut-être les mots les plus justes pour décrire sa condition : "Il n’y a pas de véritable criminalité, il n’y a que des souffrances". Loin des préjugés habituels et de tout moralisme, Jean-François Davy cherche ainsi à poser un regard vrai et neuf sur ces filles évoluant en marge de la société. Car si la prostitution est le plus vieux métier du monde, il reste aussi le plus mal connu et le plus mal compris.
22h30 – "Le Débat : Prostitution, de Marthe Richard à Nicolas Sarkozy". Présentée par Alex Taylor.
En 1946, la "loi Marthe Richard" imposait la fermeture des maisons closes. 60 ans plus tard, les prostitués sont de nouveau les premières cibles du gouvernement avec la loi Sarkozy dite "loi de la sécurité intérieure". Sous couvert de la lutte contre le proxénétisme, cette loi a généré une véritable chasse contre les travailleurs du sexe. Loin d’endiguer la prostitution, cette mesure n’a fait que renforcer leur précarité et leur absence de statut. Les prostitués homosexuels, jusque-là plus ou moins présertés par la répression, sont eux aussi marginalisés et sont obligés de se cacher pour exercer leur métier. Quelles sont les conséquences de la loi Sarkozy ? Comment les prostitués appréhendent-ils leur quotidien ? Quelles mesures doivent être prises pour qu’ils puissent exercer librement leur métier et qu’ils soient reconnus ? En compagnie de politiques, de prostitués et du réalisateur Jean-François Davy, Alex Taylor tentera de faire un état des lieux de la prostitution en France. Seront présents sur le plateau : Jean-François Davy (Réalisateur), Roxane Decorte (Conseillère UMP Paris), Thierry Schaffauser (Prostitué, Association Les Putes), Catherine Deschamps (Le sexe et l’argent des trottoirs), Jean-François Poupel (Prostitué, Association Les Putes), Claudia (France Prostitution), Claire Carthonnet (ancienne prostituée, écrivain).
- Jeudi 27 avril : 20h50 – "Ce lieu sans limites" (Film – Mexique – 1978 – 1h50 – VOST) de Arturo Ripstein. Avec Roberto Cobo, Lucha Villa, Ana Martin, Gonzalo Vega…
Récompensé au Mexique en 1978 (Ariel Awards - Golden Ariel pour Arturo Ripstein - Silver Ariel pour Roberto Cobo)
Réalisateur reconnu et prolifique qui a fait ses armes auprès de Buñuel, Arturo Ripstein est l’un des premiers cinéastes à parler d'homosexualité au Mexique. Dans "Ce lieu sans limites", il met en branle les carcans de la société machiste mexicaine en mettant en scène "La Manuela", un travesti exubérant et fantasque. "La Manuela" dirige un bordel avec sa fille, "La Japoniseta", et attend avec angoisse le retour de Poncho, un homme particulièrement macho qui lui a promis une raclée. Alors quand Poncho revient au village avec son beau-frère, "La Manuela" est dans tous ses états et est obligée de se cacher. Un soir, Poncho débarque ivre mort au bordel et brutalise "La Japoniseta". Voyant sa fille en danger, "La Manuela" sort de ses gonds et … de sa cachette. Vêtue de sa robe rouge à froufrous, elle tente de séduire Poncho en lui interprétant la "danse du baiser". Mais ce moment de grâce, qui voit la réconciliation de l’homo et de l’hétéro, est impensable dans une société où les codes de la virilité ne peuvent être pervertis...